L’ONUDI pour une croissance des investissements innovants

Par : Autres
 

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onudi1.jpgL’ONUDI (Organisation des Nations unies pour le
développement industriel) vient de publier à Vienne, son rapport 2005 sur le développement industriel.
Un rapport qui fait un constat
accablant : les retards importants dans les investissements innovants
brident de façon significative la croissance des pays les moins développés.

Le rapport nous apprend également que, entre l’Afrique sub-saharienne et les
économies industrielles avancées, «près de 60% de la différence de revenus
peut, ainsi, être attribuée à la différence du niveau des connaissances
entre les deux blocs», et que l’industrie agroalimentaire argentine perd
annuellement un milliard de dollars (soit environ 892 millions d’euros),
principalement «en raison de problèmes sanitaires contraignant les
exportateurs à accepter des prix plus bas pour leurs produits».

Mais pour l’agence onusienne, cet «handicap» pourrait être levé si le pays
investissait de 10 à 25 millions de dollars par an, sur cinq ans, dans la
modernisation de son agence de sûreté alimentaire qui pourrait ainsi
répondre aux exigences grandissantes des normes sanitaires et
phytosanitaires internationales». Soit ! Mais d’où pourrait puiser le pays
ces 25 millions de dollars sans pénaliser d’autres secteurs ?

A ce propos, l’ONUDI considère que «les règles actuelles du commerce mondial
limitent la portée des instruments traditionnels des pays voulant rattraper
leur retard en matière de productivité et de revenus, notamment dans le
secteur de l’acquisition que… Ce rattrapage est grandement
tributaire de la capacité de créer, d’assimiler et de diffuser des savoirs».

Tout ceci voudrait dire que, sans investissements massifs dans les
infrastructures dans les pays du Sud, le gap entre pays du Nord et pays du
Sud continuera à s’élargir.

Parallèlement au rapport sur le développement industriel, l’ONUDI a publié
un classement des pays, établi en fonction d’un index sur leur «avance»
industrielle et technologique et dans lequel Singapour arrive en première
place, suivie de la Malaisie, du Japon et de la Corée du Sud. Le premier
pays européen occupe la 6ème place, en l’occurrence l’Allemagne ; suivent en
suite la Hongrie, les Etats-Unis (10ème place), la Chine (15ème), la France
(17ème). Et comme tous les classements de ce genre, l’Afrique Subsaharienne
est bien présente, mais à la queue du classement (le Mali devancé, dans
l’ordre, par l’Ethiopie, le Yémen, le Nigeria et Haïti).

Rappelons enfin que l’agence onusienne tient son assemblée générale
aujourd’hui 28 novembre jusqu’au 2 décembre 2005 à Vienne.

 


T.B.