L’Inde : Comment est-elle devenue si vite un géant économique mondial?

Par : Autres
 

L’Inde 

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inde1.jpgIl faut
avouer que l’inde a atteint le niveau tant convoité par plusieurs pays
notamment celui de la “faim zéro”. Cet objectif consiste à garantir à des
centaines de millions de familles le minimum possible pour pouvoir manger à
leur faim.

Ceci dit, force est de constater que la capacité d’innover -atout majeur que
détient principalement- l’Amérique dans la compétition économique
internationale- est encore loin d’être menacée mais, l’Inde est bel et bien
en passe de devenir un nouveau pôle mondial de la recherche et développement
R&D.

 

A elle seule, la ville de
«Bangalore», hyper- centre des high-techs et de la recherche scientifique
indiennes compte 150 000 ingénieurs, au moment où le fameux «Sillicon-Valley»
américain n’a que 120000 ingénieurs.


C’est pourquoi l’inde est actuellement le premier exportateur mondial de
services de programmation et de logiciels informatiques, devant l’Irlande et
l’Amérique.

 

Le succès hors du commun de
l’inde dans les TIC est le fruit d’un choix stratégique courageux qu’elle a
pris il y a une vingtaine d’années. Elle décida alors de canaliser durant
sept années successives toutes les ressources du pays exclusivement à
l’éducation et à la formation technologique. Aujourd’hui, le défi est
totalement relevé: Environ 150 000 informaticiens sont employés à Bangalore
tant par des entreprises indiennes, auxquelles sous-traitent les firmes
occidentales, que par des multinationales qui se délocalisent vers ce pays
où la main- d’oeuvre qualifiée, anglophone et bon marché, abonde.

 

Le taux de croissance annuelle
des activités informatiques indiennes s’élève à 50% et les exportations
annuelles en software dépassent les 8 milliards de$. Rien que IBM elle
emploie 23 000 personnes en Inde, General Electric, 9 400 et Microsoft 5400.
La raison pour cette délocalisation est que la recherche coûte ici deux fois
moins cher qu’en Occident et l’ingénieur indien 8 fois moins que son
collègue américain.

 

Les raisons sont multiples : le
pays a libéralisé son économie, ouvert la porte aux capitaux étrangers,
réduit les droits de douane et allégé ses règles bureaucratiques. C’est
ainsi que toute entreprise qui s’installe à Bangalore reçoit une déduction
fiscale correspondant à la valeur des biens et services quelle exporte. De
plus, chaque fois qu’une société construit un nouvel immeuble, la valeur des
services qui y sont offerts ou des produits qui y sont fabriqués – destinés
à l’exportation – est déductible d’impôt pour les 20 années qui suivent.

 

Enfin le comble c’est que
Bangalore, cette métropole indienne du software a cassé un tabou, notamment
par le fait que les pays émergents comme l’inde ou la Tunisie sont désormais
capables de concurrencer les grandes nations industrielles même dans leurs
domaines réservés à savoir les high-tech.

 

H.CH.

(Source : La Tunisie Econoomique – Mai-Juin
2005)