Quand le lac se retrouve dans le noir !

Par : Autres
 

Quand le Lac se retrouve dans le noir !

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lac.jpgLa journée du vendredi 7 octobre 2005 n’est pas une journée comme les autres pour ceux qui résident ou travaillent aux Berges du Lac, comme c’est le cas pour nous à webamanagercenter.

Un peu moins avant 13 heures, une coupure d’électricité surprit tout le monde. On
a cru à un problème de disjoncteur au sein de la société, mais on s’aperçut rapidement que nos voisins immédiats sont également privés d’électricité. Quelques minutes plus tard, on remarqua que tout le voisinage est dans le noir. C’est-à-dire, toute la cité des Berges du Lac, une cité de business par excellence où siègent des dizaines d’entreprises, tunisiennes et étrangères, et quelques ambassades.

La panne ne dura pas quelques minutes, elle s’allongeait. Entre temps, on chômait. Et là, on a vraiment mesuré (dans le noir) les revers des technologies de l’information, on est finalement dépendants du courant ! Et ce chômage signifiait une perte sèche et un manque à gagner difficilement estimable, quoiqu’on sait qu’ils sont de l’ordre de dizaines, voire de centaines de milliers de dinars. On a une pensée
pour malades de la clinique et, surtout, ceux qui sont sur une table d’opérations. Ont-il un générateur d’électricité leur permettant une autonomie ? Et si c’est le cas, combien ce générateur leur offre d’heures d’autonomie ? Parce que la coupure durait dans le temps et plus elle durait, plus les nerfs sont à fleur de peau.

Et comment ! Les professionnels veulent boucler leur travail avant de partir en week-end, alors que les autres cherchent à rentrer plus tôt puisque, de toute façon, ils n’avaient pas de travail sous la main. Non, la coupure veut faire des siennes en cette veille de week-end ! Une veille d’un grand match qui nous rappelle l’autre coupure ayant touché tout le pays un certain jour d’une certaine finale de coupe du Monde! La chair de poule nous gagne ! Et si demain, on ne pouvait pas regarder le match ? Après tout, rien n’est impossible !

Faisant contre mauvaise fortune, bon cœur (bon ou pas bon, cela revient au même de toute façon), on ferme les bureaux se promettant de travailler le soir après la rupture du jeûne. Le lendemain, les journaux nous renseignent sur les causes de cette coupure. Une raison qu’on a déjà présentée aux citoyens à plusieurs reprises. Cette fois-ci, selon le journal, c’est un engin qui a défoncé quatre câbles souterrains de 30 mille volts alimentant toute la cité du Lac.

 

L’accident est survenu à la route MC 33E2 reliant la GP9 au Kram. La STEG a envoyé ses équipes sur place (en un temps record précise-t-on) et le
Pd-g de la Steg s’est déplacé lui-même sur les lieux pour superviser l’opération de rétablissement du courant électrique.

Pour réparer tous les dégâts, on nous informe que les équipes de la Steg ont dû travailler tout l’après-midi et jusqu’à une heure très tardive de la nuit.

 

Deux questions nous taraudent pourtant : pourquoi les câbles de la Steg sont à ce point vulnérables dans une cité toute nouvelle? Que l’incident ait touché un ancien quartier aux câbles vétustes, cela se comprendrait, mais une cité toute nouvelle, cela sonne étrange.

 

Quand des travaux sont entrepris dans une zone, la STEG n’interviendrait-elle pas pour indiquer le schéma du câblage aux responsables du chantier ? Pourquoi une cité aussi importante est dépendante de câbles passant d’un seul point ? Ne serait-il pas possible qu’il y ait une alimentation venant de points différents afin de parer à ce type d’accidents ? Qu’un engin touche quatre câbles et met toute une cité dans le noir, un vendredi 7 octobre ! …

 

R.B.H.

Vécu :
– Toute l’équipe au chômage,
– Les quelques ordinateurs portables encore en fonction ont eux aussi fini par rendre l’âme au bout de quelques minutes,
– Impossible de publier quoi que ce soit,
– Personne ne peut nous répondre pour savoir s’il ne serait pas plus simple de renvoyer tout le monde chez eux,
– Le patron s’est porté volontaire pour reprendre le boulot en instance, après la rupture du jeûne,
– Des bouts de papiers (On en a perdu l’habitude, pour une équipe connectée en permanence) pour indiquer les tâches en attente,
– Un retour difficile au bureau à 21h, des problèmes techniques, des coups de GSM dans toutes les directions à 23h,
– Finalement la NewsLetter du samedi arrivera quand même en retard,..

 

Et on travaillera un peu plus le samedi matin,…
malgré une migraine que je ne pourrai pas forcément attribuer à la STEG.