Les Assurances des Crédits Commerciaux : Un instrument de sécurité contre les risques de non paiement

Par : Autres
 

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Par
Tallel
BAHOURY

 

 

asurcredit1.jpgAssurcrédit (les Assurances des Crédits Commerciaux) est le fruit d’un
partenariat entre la Compagnie Tunisienne pour l’Assurance du Commerce
Extérieur «COTUNACE» et d’autres Compagnies tunisiennes d’Assurance et le
Groupe Atradius, leader européen de l’assurance crédit et numéro deux
mondial. Par les temps qui courent, les entreprises –petites et grandes- ont
intérêt à recourir à ces services. Voici pourquoi !

Elle ne prétend pas résoudre tous les problèmes liés aux risques de non
paiement, mais Assurcrédit a le mérite de mettre en place un mécanisme bien
ficelé de couverture à même de permettre à l’entreprise tunisienne,
ballottée, inquiète et surtout soumise au diktat d’une mondialisation
rampante, d’assurer ses ventes contre le risque de non paiement.

Pour M. Mourad Saied, le DG d’Assurcrédit, la donne est simple : «on assiste
à l’ouverture des frontières, qui engendre une concurrence à la fois
internationale et locale avec tous les aléas que cela peut engendrer…»,
dit-il. Mais il va plus loin dans son analyse, en disant que pour faire face
à cette concurrence et préserver sa place sur le marché, toute entreprise
s’active à vendre encore plus, à une clientèle nouvelle, diversifiée et de
moins en moins connue. Inévitablement cela entraîne des problèmes de
recouvrement, et donc des risques de ne pas être payé.

Pour Assurcrédit, «vendre est nécessaire, …mais être payé est vital». Et
c’est là où l’intervention d’Assurcrédit devient capitale, parce qu’elle
«permet à l’entreprise industrielle ou commerciale de développer ses
affaires tout en sécurisant son poste client, un poste d’actif qui, malgré
son importance, demeure insuffisamment protégé», souligne M. Saied.

A partir de là, sécuriser ses ventes devient une nécessité absolue pour
l’avenir d’une entreprise. C’est pour cette raison d’ailleurs que M. Saied
considère que l’entreprise, encline de comprimer ses coûts, est aujourd’hui
plus que jamais jugée sur sa capacité à maîtriser ses impayés, solution que
l’assurance crédit tente d’apporter.

Mais le patron d’Assurcrédit avoue rencontrer quelques difficultés à
convaincre les entreprises tunisiennes malgré l’effort fait en matière
d’information, de sensibilisation à coup de publicité, mailing, de
rencontres et de prospection…, sans doute parce que le mécanisme de
l’assurance crédit est encore un domaine nouveau chez nous, mais peut-être
aussi, parce que sa technique n’est pas encore bien assimilée par tous les
chefs d’entreprise.

Il faut dire aussi qu’Assurcrédit est jeune -seulement 3 ans d’âge- et qui
s’avance sur un terrain difficile: pratiques des affaires peu orthodoxe,
l’opacité faisant encore le lot de plusieurs de nos entreprises, etc.
Toutefois, M. Saied ne se décourage nullement, car il pense qu’Assurcrédit,
s’étant lancée la première, a une double mission : d’abord, permettre à
l’entreprise de développer ses affaires dans la sécurité et en toute
quiétude, puis jouer le rôle de modérateur de l’ensemble de l’économie. Pour
lui, «l’intérêt de l’assurance crédit tient non seulement de l’extrême
facilité de sa mise en place, mais également de sa porté et au rôle qu’elle
entend jouer dans la dynamisation de l’activité commerciale…, avec trois
axes d’intervention essentiels: la prévention, la gestion du recouvrement et
l’indemnisation des pertes en cas de sinistres».

Les efforts pour connaître le marché sont là et l’adaptation du produit
d’assurance aux besoins des entreprises est un passage obligé pour continuer
le chemin. Assurcrédit offre aujourd’hui 3 formules d’assurance qui ont en
commun de couvrir le risque de non paiement résultant de l’insolvabilité de
l’acheteur (faillite, redressement judiciaire, carences, difficultés
financières, etc.) et s’appliquant aux ventes de biens ou services
effectuées sur le marché local et dont le paiement se fait à crédit.

En premier lieu le contrat ESSALAMA, qui est une formule de base, se
distinguant par sa souplesse et sa parfaite adaptation aux besoins de toute
entreprise répondant à un minimum d’organisation.

Le contrat Assurance à Gestion Partagée (AGP) s’adapte, quant à lui, aux
entreprises dont une partie du chiffre d’affaires est réalisé avec un nombre
important de client avec des petits encours et qui disposent d’une procédure
de gestion du crédit client. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une
gestion partagée des risques entre l’entreprise et Assurcrédit, avec une
délégation donnée à l’entreprise pour l’appréciation de ses risques
acheteurs, en contrepartie d’une participation aux bénéfices qui se dégagent
de cette gestion.

Enfin, le contrat d’assurance SANAD qui vise les entreprises de taille
relativement petite. C’est un contrat qui se caractérise par sa gestion
simplifiée ne nécessitant pas un effort particulier de gestion et repose sur
le principe du forfait puisque la prime d’assurance est payable une fois par
an, elle est établie en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise.