Le Maroc et le Sénégal face à la concurrence chinoise

Par : Autres

Le Maroc et le Sénégal face à la concurrence chinoise

 

Afin de se mettre à un niveau de compétitivité suffisant dans l’économie mondiale et
pouvoir faire face à
une Chine qui fait peur, le Sénégal et le Maroc ont décidé de renforcer leur
axe commercial.

Pour concrétiser cette volonté commune, et dans le cadre de la promotion de
leurs entreprises, une délégation de chefs d’entreprises marocains, conduite
par le ministre marocain du Commerce en personne, Mustapha Mechahouri, ont
effectué une visite de quatre jours (du 26 au 29 mai) à Dakar. Selon
Mustapha Mechahouri, l’ouverture du marché européen à la Chine inquiète déjà
les exportateurs des pays africains. Une situation qui découle de la fin des
quotas décrété par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis le 1er
janvier 2005 et qui a entraîné une ouverture des frontières commerciales.

Conséquences, le commerce extérieur est facilement investi par les pays
comme la Chine qui envahit le marché mondial. Cette Chine fait peur aux
grandes puissances économiques, à commencer par les Américains et les
Européens qui ont du mal à freiner la Chine dans son élan de productivité et
de compétitivité. Une raison de plus pour que le Sénégal et le Maroc, de
même que d’autres pays de l’Afrique se mettent à un niveau compétitif par
rapport à l’industrie chinoise.

Au cours de ce séjour, d’importantes questions ont été abordées touchant au
niveau des échanges commerciaux entre les deux pays et les opportunités
d’affaires et de partenariat, visant à établir une bonne relation
économique. Pour ce faire, le président de l’Association marocaine des
exportateurs (Asmex), Abdellatif Belmadani, estime que «pour que la relation
sénégalo-marocaine soit pérenne, il faut que l’économie soit un élément
moteur et catalyseur», à travers la création de partenariats pour des
opérateurs économiques sénégalo-marocains.

Partant de la présentation des opportunités d’investissements des deux pays,
notamment dans le domaine de l’industrie du textile/habillement, des
industries agroalimentaires, etc., la voie est tracée pour un bon
partenariat économique. Et de l’avis de M. Belmadani, «le travailleur
sénégalais au Maroc est assimilé à un marocain, il a les mêmes droits qu’un
marocain. Ces dispositions sont confirmées dans le “nouveau code de travail”
du Maroc, selon le ministre marocain. Le Sénégal comme le Maroc ont une
balance commerciale déficitaire, souligne le ministre marocain, et devant la
concurrence économique, «nous sommes condamnés à vivre ensemble où à mourir
ensemble».

 


Tallel Bahoury

 

 1er
– 06 – 2005 :: 06:00  –  ©webmanagercenter