Climat d’investissement : Enfer ou paradis ?

Climat d’investissement …

Enfer ou paradis ?


Par
Maryam OMAR

 

Il semble très intéressant de questionner nos chefs d’entreprises : jugez-vous que le climat d’investissement en Tunisie est glacé, tempéré ou torride
? Car, à écouter certaines doléances, on en arriverait à croire que rien ne
va plus. Pourtant, le dernier rapport de la Banque mondiale sur le
développement dans le monde jette un éclairage pour le moins flatteur sur le
climat d’investissement dans notre pays.

Pour que nos lecteurs puissent décider de la portée des indicateurs de la
Tunisie dans ce « World Development Report 2005, A Better Investment Climate
for Everyone », nous avons choisi de les comparer à ceux de la Suède, un
pays scandinave cité comme modèle quand il s’agit de bonne gouvernance.

Pour créer une entreprise, le rapport de la Banque mondiale affirme qu’il
faut 14 jours en Tunisie et… 16 en Suède, la durée de la procédure étant de
9 jours dans notre pays et de 3 en Suède. En ce qui concerne le fait de
faire respecter un contrat (cas devant la justice pour chèque impayé, par
exemple), il faut 27 jours en Tunisie et (tenez-vous bien !) 208 en Suède,
le temps des procédures étant de 14 jours dans notre pays et de 23 chez les
Suédois. Même topo , quand il s’agit de résoudre l’insolvabilité (entre le
moment de dépôt de bilan et la libération des actifs) : 1,3 années en
Tunisie et 2 en Suède. Autant de chiffres où il faut se rendre à cette
évidence que la Tunisie a de meilleurs indicateurs que les fameux
scandinaves.

Évidemment, la Suède nous précède dans d’autres facteurs, mais pas de
beaucoup à vrai dire. En matière d’enregistrement de propriété, par exemple,
il faut 57 jours en Tunisie (dont 5 jours de procédure) et seulement 2 jours
en Suède (dont 1 jour de procédure. C’est encore le cas en ce qui concerne
le profil d’investissement où la Tunisie a un indice 8 contre 12 pour la
Suède ; les notes les plus basses dénotant d’un risque plus important à
propos d’un groupe d’éléments composés de l’évaluation de la viabilité du
contrat/expropriation, la latitude de rapatrier les gains et les délais de
paiement. En matière d’influence des disparités régionales sur
l’environnement des affaires (avec 1= étendu et persistant et 7= modeste),
le rapport de la Banque mondiale donne 3,4 à la Tunisie et 4,1 pour la
Suède.

Un écart moins marqué est observé en termes d’intensité de la compétition
locale (avec 1= limité dans la plupart des industries et les réductions de
prix sont rares et 7= intense dans la plupart des industries alors que le
leadership du marché change tout le temps): Tunisie 4,5 ; Suède 5,5. La
différence entre les deux pays se resserre encore plus à propos de la
transparence de la politique gouvernementale (pour répondre à l’assertion :
« Les entreprises dans votre pays sont normalement mises au courant avec
clarté et transparence par le gouvernement sur les changement des politiques
et des lois intéressant votre entreprise, avec 1= jamais informé et 7=
toujours pleinement et clairement informé) avec 5,1 pour nous et 5,2 pour
les Suédois. Édifiant , n’est-ce pas ?

 

09- 03 – 2005 ::
07:00

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