Consortiums : La course de relais du SMSI

Consortiums

La course de
relais du SMSI

Par

Maryam OMAR

 

«La
responsabilité étagée», l’un des mécanismes du tissage du Sommet mondial de
la société de l’information pourrait engendrer l’opportunité de démarrer
quelque chose d’unique en Tunisie : des consortiums ad hoc
public/privé/associatif.

De toute évidence, il est impossible de ne pas travailler en trio à
l’occasion du Sommet. Les domaines nombreux de la Société de l’Information
ne pouvant absolument pas être pris en charge par une seule partie, il
devient nécessaire d’opérer des découpes dans la ligne des engagements pour
attribuer à chaque partie la latitude d’opérer selon son domaine de
compétences .

Le partage classique est connu : infrastructure, réglementation et
incitations pour le public ; création de projets et de partenariats pour le
privé ; action directe auprès de la population pour l’associatif. Mais la
notion de consortium donne à ce partage un nouveau sens, car elle exige
l’éradication de tout cloisonnement entre les 3 niveaux. Imaginez, par
exemple, une règle plate dont vous peindrez chaque tiers d’une couleur
différente. L’intégrité de la règle persiste alors que vous avez 3 tronçons
distincts. Et c’est la notion de consortium : une foule de compétences dans
un même creuset. Ce qu’il faudrait dans l’immédiat, c’est encore plus de
communication entre ces 3 parties, encore plus de concertation pour qu’il
soit possible de monter un projet-type dont la démarche serait comme une
course de relais où le public, le privé et l’associatif combleraient chacun
un segment précis.

Prenons, par exemple, l’informatisation et la connexion de l’une des
municipalités : le secteur public aurait la responsabilité des
infrastructures, le secteur privé fournirait les ordinateurs et les
logiciels et le secteur associatif se chargerait de la sensibilisation des
opérateurs aux possibilités de manipulation immenses du matériel.

Voilà ce que pourrait être l’un des apports de la Tunisie au SMSI.
N’oublions surtout pas ce qui est en cause dans le Sommet de Tunis : trouver
des solutions pour traiter la fracture numérique qui ne cesse de s’accroître
entre pays développés, émergents et en développement. Et un très grand
nombre de pays pourrait tirer profit de cet exemple des consortiums pour
faire évoluer ses propres standards. Les institutions internationales
impliquées ne pourraient que soutenir une telle initiative.


 

16- 02 – 2005 ::
07:00

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