Privatisation de la Banque du Sud : Les discussions continuent

Privatisation de la Banque du Sud : Les discussions continuent
Par
Khaled BOUMIZA

 

Dans une récente mise à
jour du programme de privatisation, on retrouve
encore la vente des participations publiques (33,54 % du capital) de la
Banque du Sud. On apprend ainsi, dans cette nouvelle mise à jour sur le site Internet
dédié à la privatisation, que les négociations sont encore en cours avec les
banques pré qualifiées, mais en hors appel d’offres !


On rappelle que 4 banques étrangères avaient été retenues. Il s’agit de la
française BNP Paribas, l’italienne Monte dei Paschi di Siena, la marocaine
Banque commerciale du Maroc (BCM) et l’espagnole Santander Bank. Aucune de
ces banques, qui ont pourtant toutes délégué leurs équipes au «DATA ROOM» organisé pour
leurs fournir toutes les informations nécessaires à l’évaluation de la banque,
n’a présenté d’offre. Aucune information ou explication officielle n’a été
donnée sur les raisons de ce désistement et de l’échec (temporaire
peut-être) de la privatisation de la BS, ni d’une part ni de l’autre. Le
seul indice (si tant il est qu’il en soit un) a été le changement du
management de la banque.


La BS qui préparait sa privatisation depuis deux ans, avait terminé
l’exercice 2003 avec une assez importante ardoise de crédits accrochés (472
MDT) et une insuffisance de provision de 120 MDT, malgré un effort de
dotation aux provisions de 41 MDT. Depuis, la Banque du Sud a fait du chemin. On se
rappelle à cet égard, les déclarations de son ancien PDG, M.Béchir Trabelsi,
qui affirmait que la banque avait encore du ressort et promettait de
remonter lentement son manque de provisions qui avait beaucoup fait parler de
lui, bien qu’il ne soit ni le seul, ni le plus important de la place. M.Trabelsi, semble bien avoir tenu parole. «L’actualisation de la
classification des risques sur la clientèle et compte tenu de la dotation
aux provisions de 16,3 MDT, comptabilisée au titre du premier semestre 2004,
a débouché sur une atténuation de l’insuffisance de provisions de
120,2 MDT au 31 décembre 2003, à 113,1 MDT à fin juin 2004». C’est en effet,
ce qui ressort du rapport du commissaire aux comptes.

 

 

08 – 11 – 2004 ::
07:00

 ©webmanagercenter – Management & Nouvelles Technologies
– Magazine en ligne