FEMI, le fonds qui vous veut (vraiment) du bien

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FEMI, le fonds qui vous veut
(vraiment) du bien

Par Khaled BOUMIZA

 

femi_20042505.jpgIl y a quelques jours, à l’occasion du dernier Forum de l’Economiste
Maghrébin, Albert Olivier fondateur du Fonds d’investissement méditerranéen
Averroès, tenait conférence de presse. On passait cependant à côté de
l’événement. Averroès est «un fonds des fonds» qui date en effet de
quelques années et qui a déjà investit dans d’autres fonds Tunisiens et
Marocains. L’événement était en fait la naissance de ce nouvel outil
d’investissement qu’est le FEMI (Fonds Euro Méditerranéen d’Investissement)
géré par la SPPI de Samir Marrakchi, dans le cadre de ECP Finances, une SA
d’étude, de conseil et de participations.

Ce fonds est double, pour un même objectif qui est la promotion de
l’investissement. Il y a en effet un FEMI offshore avec 15 millions d’euro
dans les escarcelles. Averroès y participe à hauteur de 3 millions d’euros,
à côté de l’antenne secteur privé de l’AFD (Agence Française de
Développement) qu’est la Proparco avec 4 millions d’euros, le fonds suisse
SECO avec 2 millions d’euros, la BEI avec 4 millions d’euros et le DEG, un
autre fonds d’investissement Allemand avec 3 millions d’euros.

Il y a ensuite, le FEMI on shore avec trois fois moins de moyens (5 MDT
répartis entre la Banque de Tunisie et nombre de privés Tunisiens), mais qui
devraient s’associer pour financer des projets Tunisiens, en Tunisie et dans
les pays de l’Europe et des pays de la rive Sud de la méditerranée.

20% du FEMI offshore en effet, doivent être investis en dehors de la
Tunisie, pour accompagner les entreprises Tunisiennes qui le veulent (et il
y en a !) dans des implantations dans les pays Européens ou dans les pays de
la rive Sud de la méditerranée, pour pérenniser leurs marchés ou en
conquérir d’autres et porter la concurrence en dehors de leurs frontières
commerciales.

Les 80% restants des 15 millions d’euros du FEMI offshore, avec 70% des 5
MDT du FEMI on shore (15,5 MDT), seront mixés, au prorata des fonds
disponibles, pour financer les projets retenus par les deux fonds. Les
autres 30% du FEMI on shore, considéré par ailleurs comme étant une Sicar,
iront dans les projets pour jeunes promoteurs et créateurs d’emplois, pour
se conformer à la loi créant les Sicar et qui oblige un tel pourcentage
d’emploi dans de tels projets.

Ces ressources jusqu’ici levées par le FEMI, et qui doivent être investis
dans les 4 premières années de la vie des deux FEMI, peuvent être aisément
doublés. La BEI aurait en effet donné son accord de principe pour une
participation complémentaire dans tout projet, en Tunisie ou en dehors, pour
un montant égal à la participation des deux FEMI dans chaque projet approuvé
!

Le nouveau fonds de ECP de S. Marrakchi, n’est certes pas encore
opérationnel, puisqu’il attend encore l’accord des autorités financières et
ne devrait pas l’avoir avant la fin du mois de juin prochain. Il s’agit en
effet, pour les autorités financières Tunisiennes de lever les quelques
équivoques qui avait obligé d’autres fonds offshore (comme celui créé par
M. Abdelkéfi) de les domicilier en dehors des frontières fiscales
Tunisiennes.

Intervenant à l’occasion du Forum sur les fonds d’investissement, Samir
Marrakchi estimait, «pour que la Tunisie puisse devenir une place
financière méditerranéenne, voir internationale, pour la création des fonds
offshore
», qu’il faut permettre à ces fonds de bénéficier d’une
exonération totale des produits de leurs interventions en Tunisie ou à
l’étranger. Mais aussi de les faire bénéficier d’exonération de la TVA, sur
les opérations réalisées en sous-traitance avec des résidents, pour les
inciter à confier une grande partie de leurs besoins en conseils,
assistances ou gestion à des structures nationales.

Le FEMI ne chôme pas pour autant. Une quinzaine de projets, dans les
domaines de l’agro-alimentaire, de l’industrie automobile, de la chimie ou
des services à valeur ajoutée, aurait déjà été identifiée et présentée dans
le mémorandum de création du FEMI. Certains groupes Tunisiens auraient aussi
exprimé des projets d’installations ou d’extensions dans certains pays
Maghrébins ou Européens, dans des domaines tels que les câbles, la
porcelaine ou le papier. Le FEMI y veillera !
 

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