Commerce de distribution en électroménager : Warning ! Secteur fortement endetté

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Commerce de distribution en électroménager
:
Warning ! Secteur fortement endetté

     

Management &
Nouvelles Technologies – Magazine
On-Line : 17-03-2003 à
16:00

menager200.jpgDans
une très récente note sur la situation économique et l’activité des banques
pour l’année 2002, la BCT a consacré trois pages au diagnostic d’un secteur
qui fait beaucoup parler de lui, par le biais de l’une de ses “entreprises
phare”, qui est l’activité de commerce de distribution des produits de
l’électroménager où travaillent déjà plus de 448 sociétés. Un secteur,
certainement mis sous étroite surveillance depuis l’affaire Batam, par “la
banque des banques” qui suit de près ses engagements et les nivaux de son
endettement auprès du marché financier.

On apprend ainsi dans cette note, en date du mois de février 2003, que les
engagements (y compris les cautions et les garanties) du secteur du commerce
de l’électroménager, étaient de 247 MDT à fin octobre 2002, contre 236 en
décembre de l’année 2001.

Les engagements se répartissent entre 448 entreprises commerciales, 59
d’entre elles ayant des engagements individuels, dépassant les 300 mille DT.
Le total de ces 59 sociétés représente un engagement total de 208 MDT à fin
octobre 2002, contre 159 une année auparavant.

Ce qui est plus intéressant dans ces crédits, c’est de constater que 6
entreprises seulement concentrent 72 % des engagements du groupe des 59
sociétés et 60 % des engagements de tout le secteur du commerce en
électroménager. Ces entreprises sont Héla Batam pour un montant de 99 MDT
(nouveau chiffre, cette fois-ci officiel bien que ne représentant que la
société Héla Batam et non tout le groupe Batam) et un ensemble de 5 des plus
grandes entreprises de distribution de l’électroménager. A lui seul cet
ensemble de 5 entreprises totalise 43 MDT d’engagements.

Une note que les spécialistes
estiment “salée” par rapport au volume d’affaires et à la taille du marché
en général.


La note de la BCT précise encore que les arriérés (crédits ou engagements
venus à terme mais qui n’ont pu être payés) du groupe des 59 sociétés ont
dépassé les 21 MDT au 31 octobre 2002, contre 13 MDT une année auparavant,
c’est-à-dire en augmentation de 8 MDT (soit +61,5 %). Cette situation ne
peut que dénoter, exception faite des 5 autres sociétés qui n’ont pas
enregistré d’arriérés bancaires, d’une situation financière difficile. Le
plus important chiffre reste celui de la société Héla BATAM pour 10 MDT.


42,5% de ces dettes correspondent à des crédits de gestion et 31,5 % à de
l’escompte commercial. Des crédits donc à court terme qui alourdissent la
situation financière des entreprises et les enfoncent un peu plus chaque
année dans le cercle vicieux de l’endettement.


Des engagements en augmentation de 11 MDT en une seule année et à 92 %
contractés auprès du secteur bancaire.

 

16-03-2003


Khaled
BOUMIZA