Rapport Coface 2003 : La Tunisie bien notée

Par : Autres
Rapport
Coface 2003 :
La Tunisie bien notée

 

 

Management & Nouvelles Technologies – Magazine On-Line : 04-02-2003
à 08:00
A4
pour le rating court terme et “Assez bon risque” pour le moyen
terme ou les grands contrats.


Stabilité,
politique prometteuse de diversification et d’ouverture économique,
prudence des politiques monétaires, budgétaire et d’endettement
qui facilite l’accès aux marchés internationaux des capitaux,
sont les points forts.


Pas
de crainte de défaut de paiement et la poursuite des réformes
structurelles et des privatisations attireront davantage de financements
extérieurs, estime la Coface.

coface2.jpgAprès
la confirmation de sa notation pays, par l’une des principales agences
internationales (Standard & Poor’s), la Tunisie confirme aussi sa
notation entreprise.

La Compagnie Française d’Assurance du Commerce
Extérieur (Coface), véritable agence de renseignement
commercial pour les entreprises, à partir d’une analyse micro-économique
de ses échanges avec la Tunisie et qui centralise toutes les
informations relatives aux défauts de paiement de toute entreprise
dans touts les pays où elle a une antenne ou un partenaire, vient
de sortir son dernier rapport “risque pays
pour l’année 2003, consacré à la notation, à
moyen et court terme.

Dans ce
rapport, la Coface accorde à la Tunisie la note A4 pour le court
terme. Dans toute la région MENA (meadle East North Africa ou
la région Afrique du Nord et Moyen Orient), les seuls pays mieux
classés que la Tunisie, ont été les Emirats Arabes
Unis, le Koweït, Bahreïn, Qatar et le Yémen et ont
été notés A2. Le Maroc et l’Arabie Saoudite ont
été notés A4, comme la Tunisie, l’Algérie
et l’Egypte B et la Libye C.

En cotation
moyen terme, la notation des grands contrats, la Coface a classé
la Tunisie “Assez bon risque“. Elle partage
cette bonne notation avec l’Arabie Saoudite, le seul autre pays arabe
à avoir remporté cette notation. Le Maroc, l’Algérie
et l’Iran ont été classés “risque modérément
élevé
“, alors que des pays comme la Libye,
l’Egypte, la Turquie et la Jordanie ont été cotées
risque élevé“. Les seuls deux
pays qui surclassent la Tunisie (classés “Bon risque”),
sont les Emirats Arabes Unis et le Koweït.

Dans son appréciation du risque pays de la Tunisie, la Coface
précise que la sécheresse, la baisse du tourisme et la
faiblesse de la demande européenne “ont eut un impact
défavorable sur le rythme de croissance en 2002
“.
Elle estime cependant les autorités tunisiennes “ont
pu réussir, malgré la rigidité des dépenses
publiques, à réduire le déficit budgétaire
“.

Le rapport précise aussi que la contraction des importations
(Au terme de l’année 2002, les importations ont baissé
de 1,4% selon le dernier communiqué de la BCT) a permis de contenir
le besoin de financement extérieur qui a été couvert
par les investissements liés à la privatisation d’une
seconde licence GSM et d’une banque, ainsi que l’émission de
titres sur le marché international.

La Coface conclut, dans cette
appréciation du risque,que “dans ce contexte, les
perspectives pour 2003 restent positives, mais dépendantes des aléas
climatiques

(NDLR : qui se sont depuis très nettement améliorées, puisque la Tunisie
enregistre depuis plusieurs jours d’importants niveaux de pluviométrie)

et de l’évolution de l’environnement géopolitique mondial. Les déficits
devraient aussi rester sous contrôle et l’augmentation de la dette
extérieure ne fait pas craindre de risque de défaut de paiement du pays.
De plus, la stabilité politique et la poursuite attendue des
privatisations et des réformes structurelles, sont susceptibles
d’attirer davantage de financements extérieurs
“.
Dans un des tableaux consacrés accompagnant l’analyse du marché
tunisien, l’indice des incidents de paiement de la
Tunisie ne cesse de baisser, depuis 1993 et malgré un tout petit
rebondissement entre décembre 2001 et juin 2002.

Enumérant
ensuite les points forts de la Tunisie et qui ont motivé sa notation
A4, le rapport de la Coface précise que “la stabilité
et la politique prometteuse de diversification et d’ouverture économique
de la Tunisie, lui valent le soutient politique et financier de la communauté
internationale
“.

La Compagnie Française d’Assurance
du Commerce Extérieur trouve aussi que l’accord d’association
ave l’Union Européenne stimule le mise à niveau de l’industrie,
des infrastructures et du secteur financier et met en valeur les principales
qualités de la société tunisienne que sont la réduction
des inégalités et la classe moyenne dynamique et que la
Tunisie a atteint grâce à l’éducation et un système
social développé. Et la Coface d’insister sur le fait
que “la prudence des politiques, monétaire, budgétaire
et d’endettement, la Tunisie ont facilité la Tunisie l’accès
aux marchés internationaux des capitaux
“.

Coté
points faibles, la Coface met en évidence la modestie des ressources
naturelles, attire l’attention sur la dépendance de l’activité
économique de la demande européenne et met en garde contre
le rythme des réformes structurelles qu’elle juge “irrégulier
en estimant qu’il “affecte le flux d’investissements directs
étrangers
“. Le rapport de la Coface termine par
un exposé descriptif sur les conditions d’accès, pour
les entreprises étrangères, au marché tunisien.

Il n’en
demeure pas moins, malgré la confirmation de la notation qui
nous place au même rang que les pays de la PECO qui préparent
leur entrée à l’Union Européenne et l’aspect positif
de cette notation qui intervient dans une conjoncture internationale
difficile, que la Tunisie reste, certes depuis juillet 2002, “sous
surveillance négative
” selon le terme technique
utilisé par l’assureur. La répercussion de cette mise
sous la loupe est surtout valable pour les entreprises tunisiennes.
Elle est en relation directe avec les incidents de paiement. Ces derniers
sont de leur côté en relation avec le ratio des avoirs
nets en devises (les avoirs nets en devises ont atteint 3.011 MDT, soit
l’équivalent de 80 jours d’importation contre 2.810 MDT ou 74
jours une année auparavant, s’améliorant ainsi de plus
de 200 MDT) et avec la relation entreprise/banques et banques/banque
centrale.

Cela voudra
essentiellement dire aussi que la Coface fera plus attention dans l’évaluation
des échanges des entreprises tunisiennes avec leurs collègues
françaises et dans les garanties qu’elle accordera aux entreprises
tunisiennes donc de tout faire pour dépasser ce cap.


Définition des notes pays
@rating

La Notation
pays @rating est une des expertises majeures de Coface, qui permet aux
différents acteurs du commerce international de renforcer encore
la sécurisation de leurs transactions. Elle permet en effet de
suivre en permanence 141 pays au travers d’une série d’indicateurs
appréciant les facteurs politiques, le risque de pénurie
de devises, la capacité de l’Etat à faire face à
ses engagements vis-à-vis de l’étranger, le risque de
dévaluation suite à des retraits brutaux de capitaux,
le risque de crise systématique du secteur bancaire, le risque
de conjoncture et le comportement de paiement des opérations
payables à court terme. Une note synthétique est attribuée
à chacun des 141 pays suivis sur la base de 7 familles de risques.
De façon similaire aux agences de notation, les notes sont classées
en 7 niveaux s’échelonnant de A1 à A4 pour les risques
investissement ” et B, C, D pour les risques
spéculatif “.

La Libéralisation des économies s’accompagne d’une explosion des
échanges entre les entreprises et 70% des biens échangés sont payables à
court terme. Il est donc nécessaire d’apprécier le risque sur ce type de
transactions. C’est à ce besoin que la notation pays @rating répond :
elle indique dans quelle mesure un engagement financier d’une entreprise
du pays concerné est influencé par les perspectives économiques,
financières et politiques du pays. La notation @rating pays, qui
complète la notation entreprises @rating, est accessible sur
cofacerating.fr.

A1: La situation politique et économique très stable influe
favorablement sur le comportement de paiement des entreprises
généralement bon.

La probabilité de défaut est très faible.

A2: La probabilité
de défaut reste faible même si l’environnement économique
et politique du pays ou le comportement de paiement des entreprises
du pays est un peu moins bon.

A3: Le comportement de paiement généralement
moins bon que pour les catégories précédentes pourrait
être affecté par une modification de l’environnement économique
et politique du pays, même si la probabilité que cela conduise
à un défaut de paiement reste peu élevée.

A4:Le comportement de paiement souvent assez moyen pourrait en outre être
affecté par un environnement économique et politique qui
pourrait se détériorer, la probabilité que cela
conduise à un défaut de paiement reste acceptable.

B: Un
environnement économique et politique incertain est susceptible
d’affecter des comportements de paiement souvent médiocres.

 

C:
L’environnement économique et politique du pays très incertain
pourrait détériorer un comportement de paiement déjà
souvent mauvais.

D: Environnement économique et politique du pays
présentant un risque très élevé qui aggravera des
comportements de paiement généralement exécrables.

Téléchargement : Extrait du
rapport Coface 2003
(format PDF)

04-02-2003


Khaled
BOUMIZA