Bourse de Tunis: situation du marché au 31/03/2002
Chiffres clés
– Légère baisse du Tunindex de 0,91% par rapport à son niveau au 31/12/2001 qui s’était déjà détérioré de 12% par rapport à son niveau au 31/12/2000.
– Baisse de 37,5% du volume des transactions portant sur les titres des sociétés cotées.
– Volume quotidien moyen de 1,575 MD contre 2,527 MD pour la même période 2001 et 2,050 MD pour l’ensemble de l’année 2001.
– Capitalisation boursière en légère hausse de 17 MD par rapport à son niveau au 31/12/2001, s’expliquant par la prise en compte de la capitalisation de la STIP nouvellement introduite sur le marché.
La lecture de ces chiffres pourrait faire penser à une économie en récession et là est le paradoxe Tunisien.
La quasi-totalité des sociétés cotées affichent un bulletin de santé excellent
La quasi-totalité des sociétés cotées affichent un bulletin de santé excellent.
L’évolution moyenne des bénéfices est de 6,56% avec des pointes de plus de 50% pour les entreprises les plus performantes.
Les fondamentaux macro-économiques sont tous au vert et le taux de croissance pour 2001 est de 5,2% malgré la sécheresse et l’impact du 11 septembre sur le tourisme et le transport aérien.
C’est à croire que l’Epargnant Tunisien sublime le défaitisme.
Les TWIN TOWERS s’effondrent et nous devons nous effondrer quant bien même notre marché est Tuniso-Tunisien
Les TWIN TOWERS s’effondrent et nous devons nous effondrer quant bien même notre marché est Tuniso-Tunisien tant au niveau des produits qui s’y échangent que des acteurs qui y opèrent, que le bon père de famille continue régulièrement et tous les soirs à savourer sa bonne celita que le bon coca cola remplace souvent l’eau à table, que les demandes de téléphone portable se comptent en certaines de milliers, que la construction va bon train et que chaque nouvel édifice consomme bon nombre de compteurs électriques, que la politique de protection de l’environnement plaide pour la renaissance du verre contre la civilisation du plastique, qu’il est évident que les banques continuent à faire de bonnes affaires et que la banque centrale veille au grain pour les protéger contre d’éventuelles fausses manœuvres.
C’est peut être à ce niveau que l’on peut déceler une explication un tant soit peu rationnelle au comportement du marché boursier.
En effet, suite à la mise en place par la Banque Centrale de Tunisie, d’un nouveau ratio de liquidité imposé aux banques et d’une politique un peu plus restrictive du crédit, doublée d’un phénomène d’éviction de l’état, on a pu assister au cours de ces derniers mois à une diminution de la liquidité des banques et à une ébauche de limitation des crédits, ce qui a eu pour conséquence la liquidation des portefeuilles des entreprises qui avaient investi en bourse, pour des besoins de trésorerie ou de financement d’investissements accentuant par la même l’offre de papier et réduisant une demande de plus en plus incertaine du fait que les banques à la recherche de liquidité, ont amélioré le rendement des placements bancaires, plus sûrs que les placements boursiers et devenus souvent plus rentables.
Cette situation est en train d’évoluer en raison des nouvelles ressources dont dispose l’Etat et qui vont lui permettre d’allonger les maturités de sa dette.
L’Etat vient en effet, d’annoncer qu’il renonce à l’émission de bons du trésor court terme.
Ainsi les tombées des bons du trésor ne seront que partiellement réutilisées par l’Etat, et vont se placer auprès des banques améliorant leur trésorerie, ce qui aboutira à la diminution du niveau de rémunération des produits bancaires.
Une bonne partie de ces liquidités reviendra sur le marché boursier vu le niveau actuel de son PER moyen (environ 7,7) et les prévisions très encourageantes des résultats des entreprises pour l’année 2002.