Montebourg confirme la renaissance d’une compagnie nationale des mines

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ée nationale le 18 février 2014 (Photo : Eric Feferberg)

[21/02/2014 06:45:53] Paris (AFP) Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg confirme vendredi dans un entretien au Parisien la “renaissance” d’une “Compagnie nationale des mines de France” (CMF), dotée d’un budget de 200 à 400 M d’euros et chargée d’explorer les sous-sol français et étrangers.

“Avec l’appui du président de la République, j’ai organisé la renaissance d’une compagnie nationale des mines pour prospecter et exploiter d’abord notre sous-sol – tout en respectant les aspirations environnementales de nos concitoyens”, explique M. Montebourg. “Cette société s’appellera la Compagnie nationale des mines de France (CMF).

“Elle accompagnera aussi l’exploitation du sous-sol de nos territoires d’outre-mer, comme en Guyane, où nous disposons de réserves d’or considérables et où sévit un orpaillage sauvage. Là-bas c’est la loi de la jungle dans le secteur minier”, assure le ministre.

“Nous explorerons aussi le sous-sol d’autres pays. Les pays d’Afrique francophone, notamment, aimeraient travailler avec nous plutôt que d’avoir affaire à des multinationales étrangères”, dit M. Montebourg, précisant que la nouvelle compagnie publique aura également “vocation à travailler en Asie centrale et en Amérique du sud”.

Afin de créer cette nouvelle entreprise publique, “la France va fédérer l’agence des participations de l’Etat et le bureau des recherches géologiques minières (BRGM) qui ensemble vont investir entre 200 et 400 M d’euros sur cinq à sept ans”, précise le ministre. “Nous sommes en train de boucler le budget de l’entreprise”.

Selon Arnaud Montebourg, l’industrie minière n’appartient “absolument pas” au passé. “Nous recherchons du lithium par exemple, un métal fondamental pour les batteries des véhicules électriques…Avec notre nouvelle compagnie minière, nous protégerons nos intérêts nationaux !”, affirme-t-il.

La France n’avait pas créé d’entreprise publique depuis 1993 et l’avènement du Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies.

Alors que M. Montebourg est interrogé sur ce “grand retour de l’Etat actionnaire” après l’annonce de l’entrée dans le capital de PSA, le ministre assure que “la stratégie du gouvernement est de considérer l’Etat comme un acteur intelligent de l’économie servant les intérêts de notre nation”.

Et de conclure: “Le colbertisme est de retour et c’est un bien”.