Le commerce intra-africain ne représente que 16% de la totalité des échanges, contre 73% avec les pays européens et 52% avec les pays asiatiques. C’est ce qu’a fait savoir la ministre du Commerce et du Développement des exportations, Fadhila Rebhi, qui intervenait, mardi 6 décembre 2022 à Tunis, à l’ouverture de la deuxième édition des “Rencontres d’affaires tuniso-africaines”.

Rebhi estime que plusieurs indicateurs et enjeux montrent qu’il existe de grandes potentialités à exploiter à travers le renforcement de la complémentarité et l’intégration entre les pays africains, aux niveaux interrégional et international.

Pour ce faire, elle rappelle que l’Organisation mondiale du commerce (OMC) fournit des systèmes juridiques favorables et des cadres de coopération en matière d’investissement dans plusieurs domaines.

La ministre souligne que la conjugaison des efforts permettra de renforcer les niveaux des échanges entre les pays africains, rappelant que “malgré les potentialités du continent africain en ressources naturelles et humaines, la part de ce dernier demeure la plus faible au niveau du commerce international, avec un volume d’échanges d’un peu plus de 1 000 milliards de dollars, soit à peine 5%.

La Tunisie, dit-elle, œuvre à consolider ses relations économiques et politiques avec tous les pays africains que se soit au niveau bilatéral qu’interrégional, ainsi qu’avec l’Union Africaine qui représente le cadre idéal de discussion.

Elle a rappelé que la Tunisie a adhéré au Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), qui a permis la libéralisation complète des échanges commerciaux et des services entre les pays membres et l’accès à de nouveaux marchés africains.

D’après Rebhi, la Tunisie a appelé à lancer les discussions avec le Commission économique et sociale de l’Asie occidentale (CESAO) à l’effet de mettre en œuvre un cadre plus exhaustif pour la coopération économique et commerciale ainsi que pour ouvrir la voie devant les entreprises tunisiennes.

Le PDG du Centre de Promotion des Exportations (CEPEX), Mourad Ben Hassine, a fait valoir que ces rencontres organisées durant deux jours par le CEPEX en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ) s’inscrivent dans le cadre du suivi “de la réalisation du projet de commercialisation des produits destinés aux nouveaux marchés de l’Afrique subsaharienne”.

De ce fait, ces rencontres constituent une occasion de discussions directes entre les acteurs économiques en vue de mieux explorer les produits et les services disponibles en Tunisie, dans plusieurs domaines, à l’instar des industries pharmaceutiques de santé, des travaux publics et de constructions et des industries alimentaires.

Des exposés ont été donnés au cours de la séance matinale sur les perspectives des échanges commerciaux entre les pays africains, parallèlement à des rencontres bilatérales professionnelles entre les entreprises tunisiennes, en quête d’opportunités d’exportations et des représentants d’entreprises africaines venant du Niger, du Ghana, du Bénin, du Cameroun, de la Guinée, de la République Démocratique du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Togo, du Sénégal…

A rappeler qu’une troisième journée a été programmée au cours de laquelle des visites de terrain ont été effectuées dans des entreprises exportatrices, à la demande d’un nombre de grands importateurs africains qui participent à cette manifestation.