Une campagne exceptionnelle de nettoyage sur la zone limitrophe du site archéologique de Carthage (banlieue nord de Tunis) sera entamée, mercredi 26 juin pour se poursuivre sur 60 jours pour enlever les déchets de construction entassés.

Les grandes lignes de cette action ont été dévoilées, lundi 24 courant, au cours d’une séance de travail au siège de la municipalité de Carthage, entre les représentants des différentes parties intervenantes.

La réunion s’est tenue sous la présidence de la mairesse, en présence du délégué de Carthage, et des représentants de l’Institut national du patrimoine, de l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle, de l’agence nationale de gestion des déchets et de la direction régionale de l’équipement.

Il ressort des données présentées à cette occasion que des déchets de construction s’étalent sur 5 000 mètres carrés de part et d’autre du site archéologique de Carthage.

Pour cette campagne de nettoyage, la mairie aurait débloqué une enveloppe de 120 mille dinars.

La mairesse de Carthage, Hayeth Bayoudh, a évoqué “une campagne d’envergure pour le transfert du premier lot de déchets de construction vers des sites plus adaptés”. Quelques engins utiles pour effectuer la campagne sont déjà disponibles, à savoir des camions Trax et de gros camions.

Il y aura recours aux promoteurs privé pour la réalisation de cette compagne. A ce sujet, les intervenants ont soulevé la question du manque de décharges sur la zone de la banlieue pour ce genre de déchets. Pour cela, ils devront procéder à la détermination des lieux qui abriteront ces déchets.

Ils ont décidé une visite sur les lieux afin de faire le constat nécessaire qui permettrait d’évaluer les besoins réels de la compagne en équipements mais aussi pour déterminer la meilleure façon possible pour assainir la zone. La priorité sera donnée aux zones qui sont classées monuments historiques et où les déchets de construction constituent un réel problème pour ce site classé patrimoine universel.

Moez Achour, conservateur principal au site archéologique de Carthage (relevant de l’INP), a fait état des recommandations de la Commission du conseil du patrimoine de l’Unesco qui avait effectué une visite sur le site de Carthage pour constater les défaillances.

Il a affirmé la volonté de l’INP de coordonner les actions avec les différentes parties officielles et le soutien de la société civile de la région en vue de revaloriser le site archéologique de Carthage qui connait également d’autres phénomènes. Il s’agit notamment du commerce anarchique et des barques de pêche amarrées illégalement au port punique.