Ali Frihida, secrétaire général de l’Organisation tunisienne du travail (OTT), a qualifié de “mauvais” les choix économiques des différents gouvernements qui se sont succédé après la révolution. Pour lui, le simple fait de penser à la cession des entreprises publiques est inadmissible puisqu’il aura des répercussions néfastes sur la situation sociale.
S’exprimant à l’ouverture du premier congrès de l’organisation, vendredi 8 septembre 2017 à Tunis, Frihida s’est dit également opposé à la politique des quotas qui domine le paysage politique, faisant savoir que l’action syndicale de l’OTT sera axée au cours de la prochaine période sur la multiplication du nombre d’adhérents pour faire face au diktat des parties impérialistes.
Il a appelé à une action syndicale unifiée avec l’Union des travailleurs de Tunisie (UTT) et la Confédération générale tunisienne du travail (CGTT) en vue de faire face au monopole syndical.
Par ailleurs, Frihida indique que plus de 70 congressistes participent au premier congrès de l’OTT et que le débat portera sur toutes les questions socioéconomiques.
Il a également précisé que l’OTT ne dépend d’aucun parti politique, en particulier Ennahdha, et ce même si son référentiel demeure arabo-islamique.
De son côté, Salmène Hami a déclaré que le pluralisme syndical en Tunisie doit être “effectif”, reprochant aux différents gouvernements d’ignorer les organisations syndicales existantes et de négocier, uniquement, avec l’Union générale tunisienne du travail.
Aucun représentant de partis politiques n’a assisté aux travaux du premier congrès de l’OTT (8, 9 et 10 septembre) pour élire les membres du bureau exécutif et les structures de base de l’organisation.