A l’instar d’autres organisations nationales, le Centre des jeunes dirigeants «CJD Tunisie» a analysé le projet de la loi de finances 2017. Suite à cette analyse, il a formulé plusieurs recommandations qu’il a transmises aux instances compétentes, en espérant qu’elles prendront en compte ses recommandations lors de l’adoption de ce projet de loi.
Tout en constatant que le projet de la loi de finances 2017 a été élaboré dans un esprit visant à renforcer les ressources de l’Etat et à réaliser l’équilibre budgétaire, à travers la mise en œuvre de procédures conjoncturelles au détriment d’une vision plus stratégique à moyen et court termes, les jeunes dirigeants d’entreprise relèvent néanmoins quatre points sous forme de recommandations.
Premièrement, le CJD estime que la révision et l’élargissement du champ d’application de la TVA sont à même d’augmenter les prix de certains biens et services qui seront supportés par le consommateur final. Ce projet de loi de finances est donc inflationniste.
Deuxièmement, plusieurs dispositions de ce projet vont abroger, supprimer ou réactiver d’anciennes mesures, ce qui va engendrer une instabilité pour les investisseurs nationaux et étrangers, en ce sens qu’ils seront sans visibilité à moyen et long terme.
Troisièmement, comme l’UTICA ou la CONECT, le CJD pense que la contribution de 7,5% du bénéficie est de nature à augmenter sensiblement la pression fiscale pour les entreprises. De ce point, cette mesure pourrait avoir un impact négatif, notamment sur le réinvestissement des bénéfices.
Le quatrième et dernier point concerne l’absence de mesures de fond en matière de lutte contre le secteur informel et d’équité fiscale. Ce qui fait penser aux jeunes dirigeants d’entreprise que ce projet pénalisera les bons payeurs tout en épargnant les évadés fiscaux. Il y a donc de fortes chances que certaines les entreprises et certains contribuables transparents basculent dans l’informel. Ce qui serait fort regrettable.