Conjoncture : Le pouvoir d’achat des Tunisiens a baissé de 40% (Moez Joudi)

moez-joudi-4154.jpgMoez Joudi, président de l’Association tunisienne de la gouvernance et expert en économie, a dressé un tableau noir de l’économie tunisienne et de son impact négatif sur la structure sociale.

L’expert a déploré, particulièrement, ce recours excessif à l’endettement et mis en garde contre le risque pour la Tunisie de perdre sa souveraineté pour peu que rien ne soit fait pour arrêter l’hémorragie. Et pour cause.

Il estime qu’en négociant, ces jours-ci, avec le FMI pour l’obtention d’un nouveau crédit stand-by, le gouvernement tunisien, qui n’a pas honoré ses engagements en matière de mise en route des réformes convenues avec le Fonds, dans le cadre du premier crédit stand-by (2,5 milliards de dinars), risque de se compliquer l’existence et de se voir soumis à de nouvelles conditionnalités encore plus contraignantes.

Selon l’expert, parmi les difficultés que ce gouvernement aura à rencontrer incessamment, figure l’accroissement du poste du service de la dette qui passera, à partir de 2017, à 8 milliards de dinars.

Sur le plan social, Moez Joudi a évoqué la régression du pouvoir d’achat du Tunisien au fort taux de 40% et de la baisse de la consommation perceptible de nos jours.

S’agissant du chômage, il considère que le problème ne doit pas se limiter à créer des emplois n’importe comment et par n’importe quel moyen. Il s’agit de veiller à l’employabilité des jeunes à embaucher, notant que les diplômes délivrés jusque-là ne valent rien dans la mesure où ils ne sont pas adaptés aux besoins du marché.

Il propose d’assurer aux diplômés sans emploi une formation adaptée aux nouveaux besoins de l’environnement socioéconomique.

ABS