Economie : Une entreprise italienne met en valeur des terrains marginaux tunisiens

Par : TAP

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Un contrat de réalisation du projet de culture de la canne pour l’extraction et l’exportation du bioéthanol a été signé, vendredi 26 février à Tunis, entre le ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale et la gérante de la société mixte tuniso-italienne ICL-Tunisie, promotrice du projet, Lucia Galbati.

Ce projet consiste en la culture de la canne sur 12.500 hectares de terrains marginaux, soit de salinité élevée et non adaptés à l’agriculture, via leur location à l’Etat ou à des privés, en utilisant près de 30 millions m3 d’eaux usées traitées provenant des stations d’épuration de l’ONAS (Office national de l’assainissement) et des eaux de drainage des oasis.

L’objectif est d’extraire et de transformer la biomasse cellulosique en bioéthanol (biocarburant) via la mise en place d’une distillerie.

Doté d’un investissement d’une valeur de 200 millions d’euros, le projet permettra la production de 100 mille tonnes/an de bioéthanol destinées à l’exportation et la création de 4.000 postes d’emploi, notamment dans les zones de l’intérieur.

Il s’agit d’employer 450 cadres (ingénieurs, techniciens supérieurs et autres), de créer respectivement 1.000 postes directs et 1.500 postes saisonniers dans la culture des champs (10 mois/an), 500 postes dans les domaines de la logistique et du service et 500 postes pour la construction de la distillerie.

Le promoteur a déjà identifié la zone de Metbassta (gouvernorat de Kairouan) pour le démarrage du projet sur 2.000 hectares avant l’identification d’autres terrains avec l’aide de l’administration tunisienne.

Le projet de culture de la canne permettra la valorisation des eaux usées non utilisées par les agriculteurs ou autres et de faire bénéficier la Tunisie de 5% de la production de bioéthanol à titre gratuit.

Le chef du projet Bioétanol Tunisie, Aldo Bonaldi, a fait savoir qu’il s’agit du premier projet en Tunisie et en Afrique, soulignant que ce type d’installations existe aux Etats-Unis et en Europe, dont l’Italie. Il a ajouté que le choix de l’installation du projet en Tunisie a été dicté par la position géographique avantageuse du pays et l’existence d’importantes superficies de terres marginales à utiliser.

Le projet prévoit en outre la mise en place d’un système de récupération des émissions du CO2 et de soutenabilité du biocarburant.

Le ministre du Développement et de la Coopération internationale, Yassine Brahim, a mis l’accent sur l’orientation vers l’accélération de la réalisation des méga-projets bloqués depuis la Révolution, faisant savoir que ce projet de culture de la canne pour l’extraction et l’exportation du bioéthanol a été présenté en 2012. Il s’inscrit dans le cadre des priorités du gouvernement, à savoir la mise en place de l’économie verte et la création d’emplois.