Tunisie – USA : L’USAID va favoriser l’épanouissement des PME tunisiennes (2)

L’agence américaine aide la Tunisie à augmenter sa capacité de création d’emplois, en favorisant l’épanouissement des PME existantes et la création de startups.

pme-usaid-tunisie.jpgEn plus de son implication dans l’étude, l’élaboration et la mise en œuvre de certaines réformes la United States Agency for International Development (USAID) est également très active dans la création d’emplois via quatre projets: le Projet de réforme et de compétitivité des entreprises (Business Reform and Competitiveness Project, BRCP), le Fonds tuniso-américain de l’entreprise (Tunisian-American Entreprise Fund, TAEF), le Centre de développement entrepreneurial et de direction(CEED) et le partenariat avec HP/ONUDI.

D’une durée de trois ans (2014-2017), le BRPC, destiné, selon le mot de Kay Freeman, chef du bureau de l’USAID à Tunis jusqu’en septembre 2015, à «identifier les facteurs-clefs inhibant la capacité des petites et moyennes entreprises (PME) dans les secteurs à haut potentiel de croissance et à créer plus d’emplois», a assisté durant la première année plus de 100 entreprises qui ont pu, grâce à cela, créer plus de 4.000 emplois.

Pour cela, il a levé plus de 6 millions de dollars en equity et capitaux d’emprunt et plus d’un million de dollars en investissements directs étrangers.

Lancé en mai 2011 et doté d’une enveloppe totale de 100 millions de dollars, le deuxième projet/instrument est le fonds TAEF qui va investir dans un portefeuille pour être autonome et cherchera à lever des capitaux privés pour ces investissements. TAEF doit investir 10 millions de dollars par an.

Après une première année 2013 d’installation, le fonds d’investissement a commencé à se déployer en investissant 4 millions de dinars tunisiens –pour 15,5% du capital- dans TunInvest Croissance et en mettant en place, fin 2014, une «Plateforme PME» qui a investi dans neuf sociétés de divers secteurs (éducation, construction, services financiers, énergie, environnement, industrie et agro-industrie) qui ont la particularité d’appliquer un modèle de financement combinant equity, royalties sur quasi-equity et dette.

Le troisième instrument de l’action de l’USAID en Tunisie est le Centre de développement entrepreneurial et de direction (CEED). Ce programme, organisé autour de deux axes –«CEED go to market» et «CEED grow»-, favorise la croissance économique par voie de développement, de liaison et de mentorat des entrepreneurs dans le but de renforcer leurs entreprises afin qu’elles puissent créer des emplois et accélérer par la suite la prospérité économique».

«C’est un programme qui connaît un grand succès. Ils nous ont dit qu’ils n’ont plus besoin de notre argent», se félicite Mme Freeman.

Le quatrième et dernier projet est une déclinaison de l’UNIDO HP Global Partnership Program, et il a pour finalité d’encourager l’emploi des jeunes. Porté en Tunisie, outre le géant américain de l’informatique et l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI), par les gouvernements tunisien et italien, il favorise la création d’emplois et l’esprit d’entreprise chez les jeunes dans les régions de l’intérieur. Il a déjà permis de former 9.000 jeunes, de créer 79 startups et 469 emplois auxquels pourraient s’ajouter 115 autres jeunes pousses et 1.000 emplois supplémentaires.

Le projet a tellement bien marché dans les régions où il a été déployé –Kairouan, Kasserine, Le Kef et Sidi Bouzid- qu’il pourrait être étendu à Médenine et Tataouine.