Tunisie – Finances : La LFC 2015 ouvre le robinet pour les microentreprises afin de relancer le développement régional

Au regard des quelques informations qui ont filtré sur la loi des finances complémentaire (LFC 2015), l’accent sera mis sur les mesures devant garantir, un tant soit peu, l’équilibre budgétaire, l’amélioration des conditions de vie dans les régions et la visibilité des actions développementales qui y seront entreprises.

En voici les grandes lignes.

Le Schéma de développement retenu révise à la baisse le taux de croissance à 1% contre 3% prévu par la loi des finances de Mehdi Jomaa. Le budget économique sera calculé sur la base d’un prix du baril de 62 dollars contre un prix initial de 95 dollars et d’un taux de change du dollar de 1,950 au lieu de 1,8 DT prévu initialement.

Autre indication importante, le budget général de l’Etat sera réduit de 1,1 milliard de dinars. Il devrait passer de 29 milliards de dinars à 27,9 milliards de dinars.

Point d’orgue de cette LFC 2015, l’allocation d’importants fonds pour relancer le développement dans les régions de l’intérieur.

En vertu de cette loi, les gouverneurs seront appelés à gérer des fonds dédiés à financer la création par des jeunes de microprojets et de micro-entreprises appelées à sous-traiter des travaux accomplis jusque-là soit par les collectivités locales, les conseils régionaux et les ministères techniques (Equipement, Industrie, Agriculture et autres). Il s’agit particulièrement de la maintenance des routes et canalisations d’évacuation des eaux pluviales, de l’électrification rurale et de l’adduction d’eau potable.

Ces projets sont d’une extrême importance pour les communautés rurales d’autant plus que les fonds ont été alloués lors du mandat de la Troïka et n’ont pas été exécutés. 

Au plan sectoriel, des mesures sont prévues pour moderniser la douane. Evoquées lors d’un entretien sur les ondes de Radio Express Fm, le ministre des Finances, Slim Chaker, a déclaré que compte tenu du fait que la pression fiscale sur les produits importés soit la première cause du trafic au niveau de la douane (entendez corruption), il a été décidé de la diminuer en réduisant les taux des droits de douane à l’importation à deux uniquement. A cet effet, il est prévu d’annuler le taux sur les matières premières, les biens d’équipement, les pièces détachées, les produits semi-finis, a-t-il précisé.

Pour le reste, les droits de douane varieront entre 0% et 20% selon les marchandises.