La question de l’adéquation de la formation à l’employabilité en Afrique en débat à Tunis

Par : Tallel

Confronté à une fuite des cerveaux, une dépréciation de la qualité de la formation, un taux d’inscription relativement faible par rapport au reste du monde, un chômage des diplômés qui va crescendo…, l’enseignement supérieur en Afrique souffre de plusieurs maux, les uns plus préoccupants que les autres.

Si le domaine de l’enseignement supérieur en Afrique est en pleine transformation, les progrès enregistrés par l’Afrique dans la voie de l’enseignement se posent aujourd’hui avec acuité.

L’inadéquation entre la formation et la réalité du marché du travail, ajoutée à une compétition internationale de plus en plus rude, ont des répercussions évidentes sur la croissance socioéconomique du continent.

C’est dans le souci de réfléchir à ces questions cruciales que l’EBS (Espima Business School), l’institut international du numérique et de l’audiovisuel (IINA), ACN Africa coooperation Network (en collaboration avec l’Utica, la BAD, le ministère de la Formation professionnelle et l’Emploi) organisent, le 6 juin 2015 à Tunis (UTICA) un workshop sur le thème: “Quelles compétences qualifiées et quels métiers d’avenir pour soutenir la croissance économique de l’Afrique?”.

Lors des débats, les experts et autres intervenants se pencheront sur la question de l’adéquation de la formation à l’emploi et à l’employabilité en Afrique, les différents programmes d’appui, les programmes de coopération et échanges de compétences avec les pays africains, la présentation des métiers et compétences recherchées dans le monde de l’entreprise africaine…

Si l’extrême diversité des situations en Afrique appelle des réponses à chaque contexte, il est évident que les mêmes problématiques se posent de la même manière dans les différents pays du continent.

Aujourd’hui, les carences de l’enseignement supérieur africain sont d’ordre qualitatif: étudiants mal orientés, filières ne répondant pas aux besoins immédiats, approches d’un enseignement généralement décalé des préoccupations des économies nationales.

Pour permettre aux étudiants africains de s’adapter au monde d’aujourd’hui et soutenir la croissance économique du continent, il est aujourd’hui nécessaire de considérer le potentiel des nouvelles technologies, la qualification des enseignants, l’adaptation des approches pédagogiques et l’acquisition de nouvelles compétences.

Ce workshop ouvrira certainement un grand débat sur la cruciale question de la formation et des métiers d’avenir pour le continent africain et proposera des recommandations et autres outils adaptés pour tenter d’atteindre un tant soit peu les objectifs escomptés.