Aéroport de Toulouse : Anne-Marie Idrac présidente du Conseil de surveillance

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ésidentielle de François Bayrou, dont elle était alors conseillère, le 12 avril 2012 à Paris (Photo : Bertrand Langlois)

[05/05/2015 14:51:20] Blagnac (France) (AFP) Anne-Marie Idrac, ancienne secrétaire d’Etat aux Transports et ex-patronne de la SNCF, a été nommée mardi présidente du conseil de surveillance de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB), a annoncé la société de gestion de la quatrième plate-forme régionale de France.

Mme Idrac, actuellement représentante spéciale pour les échanges économiques avec les Emirats arabes unis, a été nommée à la suite de la cession par l’Etat de 49,99% à un consortium chinois composé de Shandong High Speed Group et du fonds d’investissement hongkongais Friedmann Pacific Asset Management.

Ce consortium chinois est ainsi devenu le premier membre du Conseil de surveillance, avec 6 sièges sur 15. L’Etat en possède deux et les collectivités locales le reste.

Jean-Michel Vernhes reste président du directoire, instance exécutive.

Mme Idrac, 63 ans, a été secrétaire d’État au Commerce extérieur de 2008 à 2010 sous la présidence de Nicolas Sarkozy, après avoir été secrétaire d’État aux Transports de 1995 à 1997, sous la présidence de Jacques Chirac. Elle avait été l’une des rares “Juppettes” maintenues dans le deuxième cabinet Alain Juppé.

Ancienne élue UDF reconnue comme une spécialiste des transports, Mme Idrac a été la première femme à la tête de la SNCF, de 2006 à 2008, prenant la succession du populaire Louis Gallois, resté dix ans à la tête de l’entreprise publique.

Elle avait auparavant dirigé la RATP (2002-2006), où elle s’enorgueillit d’avoir adouci le climat social.

Elle fut aussi porte-parole de François Bayrou pendant sa campagne présidentielle de 2002, avant de s’éloigner du leader centriste.

A l’aéroport de Toulouse, Mme Idrac aura fort à faire pour concilier les points de vue du nouvel actionnaire fort chinois, qui entend plus que doubler le trafic, et les collectivités locales, qui craignent un accroissement des nuisances.

Le tout nouveau président du Conseil départemental de Haute-Garonne, Georges Méric (PS), a ainsi réitéré mardi matin son opposition à la création d’une plate-forme internationale à Toulouse.

“Un hub me paraît complètement délirant”, a jugé M. Méric en conférence de presse.

Il a ainsi redit sa volonté de voir les partenaires publics locaux se porter acquéreurs des 10,01% que l’Etat possède encore dans ATB, après la cession de 49,99% aux Chinois.