Remédier à la fragilité des Etats : La solution de la BAD

Par : TAP

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Soucieuse de parer aux situations de fragilité et de favoriser un cadre de développement plus résilient et plus inclusif, la Banque africaine de développement (BAD) s’est dotée d’une nouvelle stratégie pour 2014-2019, intitulée Remédier à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique.

Renforcer son rôle de leader dans le dialogue politique, les partenariats et le plaidoyer sur les questions de fragilité est déterminant dans ce processus. Conclure des partenariats stratégiques dans des domaines tels que la justice et la sécurité, indispensables pour remédier à la fragilité mais qui ne font pas partie de son mandat, permettra à la Banque d’avoir accès à des informations capitales et de partager ses connaissances en la matière.

Aussi est-il nécessaire pour la Banque, de s’engager autant que faire se peut, systématiquement et sans discontinuer, avec les pays membres régionaux, si elle veut relever les défis que pose la fragilité. Disposer de spécialistes de haut niveau dotés d’une expertise pointue, exercer une influence politique, se prévaloir d’une réputation sans tache et développer de solides réseaux parmi les décideurs politiques africains ne pourront qu’optimiser le leadership de la Banque sur les enjeux de fragilité.

Le travail effectué par le Panel de haut niveau sur les États fragiles en 2013 a permis de dresser un état des lieux quant aux caractéristiques et manifestations des situations de la fragilité, ainsi que des menaces qu’elles nourrissent. Il a aussi été démontré que les capacités et les ressources des États et des sociétés concernés sont bien loin d’être homogènes ; d’où la nécessité de s’adapter à chaque contexte et de se focaliser sur les points essentiels.

Forte de l’ensemble de ces constats et de son expérience en la matière, la Banque, soucieuse de continuer de jouer son rôle de leader dans le dialogue politique, le conseil et le plaidoyer sur les questions de fragilité, a recruté trois hauts conseillers qui se sont vus attribuer chacun une région spécifique. Callisto Madavo sera chargé de la région de l’Union du fleuve Mano; Gunilla Carlsson assurera le suivi des pays de la Corne de l’Afrique; et Tertius Zongo couvrira la région du Sahel. Tous trois possèdent une connaissance approfondie et des expériences avérées de l’Afrique, et viennent enrichir l’engagement stratégique de la Banque avec ses pays membres.

Callisto Madavo, région de l’Union du fleuve Mano

Callisto Madavo possède une vaste expérience dans le domaine du développement couvrant de nombreux secteurs à travers trois continents: Afrique, Asie et Amérique latine. Il a travaillé à la Banque mondiale pendant plus de trois décennies où il a occupé de hauts postes, notamment ceux de chef de Division des programmes pour le Pakistan, directeur pays pour l’Afrique de l’Est et directeur pays pour l’Asie de l’Est.

Avant de prendre sa retraite, Callisto a été huit années durant le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique, fonction à laquelle il a géré de nombreux programmes et conduit des discussions avec de hauts responsables en Afrique subsaharienne, se focalisant sur des enjeux tels que les infrastructures, le renforcement des capacités, le VIH/SIDA, etc. Depuis sa retraite, il a exercé comme professeur dans le Programme d’études africaines à l’Université de Georgetown. Il a également exercé comme consultant auprès de plusieurs organisations internationales. Il est membre du conseil d’administration d’organisations à but non lucratif ainsi que de groupes de réflexion (Think Tanks). Il préside actuellement le conseil d’administration de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique.

Gunilla Carlsson, région de la Corne de l’Afrique

Gunilla Carlsson, est ancienne parlementaire et Ministre de la Coopération pour le Développement International de la Suède de 2006-2013. Elle a assumé de nombreuses responsabilités politiques et administratives: 1e vice-présidente du Parti conservateur; membre du Parlement européen de 1995 à 2002; vice-présidente du Parti populaire européen (PPE); membre du conseil consultatif de la Banque mondiale sur les questions de genre; présidente de la Commission suédoise sur les changements climatiques et le développement en prélude de la conférence de Copenhague sur le climat en 2009.

En 2012, elle a été nommée par Ban Ki-Moon, Secrétaire général de l’ONU, membre du Groupe de haut niveau sur la viabilité de l’environnement mondial en prélude de la conférence de Rio de Janeiro et également membre du Groupe de haut niveau sur l’Agenda pour le développement post-2015. Gunilla est membre non affilié du conseil d’administration de GAVI et du conseil consultatif de la Fondation Bill & Melinda Gates section Europe. Elle est également membre du Centre européen pour les relations étrangères.

Tertius Zongo, région du Sahel

Tertius Zongo a assumé les fonctions de Premier ministre et chef de gouvernement du Burkina Faso de 2007 à 2011 et celles d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de son pays aux États-Unis. Auparavant, il avait déjà occupé les postes de ministre d’État chargé du Budget et de la Planification et de ministre de l’Économie et des Finances.

Ainsi, il a été nommé gouverneur du Burkina Faso au sein des plus grandes institutions financières internationales. À l’échelle régionale et en sa qualité de ministre statutaire au Conseil des ministres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, M. Zongo a joué un rôle clé dans l’élaboration du cadre des politiques d’intégration régionale.

A l’échelle nationale et sous sa direction, le Burkina Faso a adopté, en 2000, son document de stratégie pour la réduction de la pauvreté; et, en 2010, sa Stratégie de croissance accélérée et de développement durable. Tertius Zongo a également exercé à l’Université de Ouagadougou et à l’École nationale du contrôle financier. Auteur de nombreux articles, il est actuellement consultant indépendant.