Consommation : un Noël sous de bons auspices pour les professionnels du jouet

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à Paris, décoré pour les fêtes, le 5 novembre 2014 (Photo : Bertrand Guay)

[18/11/2014 07:42:45] Paris (AFP) Noël 2014 s’annonce sous de bons auspices pour les professionnels du jouet en France, alors que le marché affiche une belle croissance depuis le début de l’année et que plusieurs nouveautés devraient alimenter l’appétit des enfants, même si les Français affichent des volontés d’économies.

En cumul au 2 novembre, le chiffre d’affaires progresse de 2,7% par rapport à la même période de 2013, à 1,254 milliard d’euros.

Les ventes en volumes sont, elles, à la hausse de 8%, témoignant de la bonne santé du secteur, après deux années plutôt calmes, indique NPD, cabinet spécialisé dans les études de consommation. En 2013, le marché avait terminé l’année sur une timide hausse de 0,7%.

La Fédération française des industries du jouet et de la puériculture (FJP) avait, elle, fait état début octobre de ventes en progression de 5% à fin août, à 896 millions d’euros.

“Ce marqueur des ventes du permanent (NDLR: jouets vendus toute l’année), qui représentent traditionnellement un bon tiers des ventes de l’année, laisse présager un cru 2014 positif, même dans un environnement économique globalement atone”, estime la FJP.

NPD se montre également confiant, estimant que le marché atteindra une croissance de 3% en 2014, à 3,3 milliards d’euros.

“La France est actuellement un des marchés leaders sur le secteur en Europe avec le Royaume-Uni et cela bien devant l’Allemagne” (actuellement à +2%), indique Frédérique Tutt, experte du marché du jouet chez NPD.

“Grâce à plusieurs facteurs combinés – retour du phénomène de collection, temps forts de l’actualité cinématographique, retour des achats d’impulsion – 2014 a été une très bonne année pour le secteur jusqu’à présent et nous anticipons une fin d’année dynamique”, ajoute-t-elle.

– Coupe du monde et valeurs sûres –

Le début d’année a notamment été porté par les effets bénéfiques de la Coupe du monde de football, qui ont dopé les ventes de cartes de collection (type Panini) et d’objets à l’effigie des joueurs, par des licences dynamiques (Violetta, Furby) et surtout par le phénomène des bracelets (Rainbow Loom, Cra Z Loom). Ces deux dernières tendances, de même que des valeurs sûres, comme les jeux de construction et de société, devraient continuer à porter le marché sur la période de Noël.

Un optimisme que partage Franck Mathais, directeur de la Grande Recré, réseau de 231 magasins en France, qui à l’image des autres professionnels du jouet, réalise environ 50% de ses ventes annuelles à l’occasion de Noël.

“Pour l’instant, nous réalisons des ventes au dessus du marché, cela risque de se poursuivre sur la fin de l’année”, déclare-t-il.

Pour lui aussi, Noël s’annonce prometteur. “Les ventes ont déjà commencé, on va faire sur novembre deux fois notre chiffre d’affaires d’un mois normal, signe que la saison de Noël est vraiment lancée”, déclare-t-il. Même si décembre, avec l’équivalent de sept fois plus de ventes qu’à l’ordinaire, reste le mois le plus décisif.

Tout en étant conscient que les Français prévoient cette année de réduire leur budget (de 4,5%, dont une baisse de 2,7% pour les cadeaux, selon une recentre étude de Deloitte), il estime que l’émotion liée à l’événement devrait l’emporter sur les prévisions rationnelles des ménages.

“On note qu’à l’approche de Noël et une fois que la liste au Père Noël sera définitivement terminée, les positions évoluent et les dépenses par enfant se maintiennent peu ou prou d’année en année”, explique le dirigeant.

“Noël reste la fête préférée de 95% des Français, qui vont cette année encore, vouloir gâter leurs proches et particulièrement leurs enfants, avec en moyenne huit cadeaux qui leur seront destinés”, ajoute-il.

Signe de cet appétit des Français pour Noël: les ventes de calendriers de l’Avent sont déjà au beau fixe. “600.000 d’entre eux devraient ainsi être vendus avant la fin du mois”, indique le distributeur.

Ce phénomène devrait aussi être alimenté par le fait que le prix moyen des jouets est légèrement descendu cette année, passant de 12,85 euros, à 12,20 euros, ce qui facilite d’autant les achats d’impulsion.