éricaine de North Charleston |
[22/10/2014 14:48:22] New York (AFP) L’avionneur américain Boeing a relevé mercredi pour la troisième fois depuis le début de l’année sa prévision de bénéfice annuel, invoquant une demande accrue pour les avions de ligne.
Cet optimisme reflète des signaux positifs observés lors des trois derniers mois, période au cours de laquelle il a dégagé un bénéfice net de 1,36 milliard de dollars, en hausse de 17,6% sur un an, malgré une conjoncture morose à travers le globe.
Rapporté par action et hors éléments exceptionnels, référence des investisseurs américains, le bénéfice est de 2,14 dollars, contre 1,98 dollar attendu en moyenne.
L’activité tourne à fond: le chiffre d’affaires de 23,78 milliards de dollars(+7,5% sur un an) est meilleur que les 22,02 milliards de dollars anticipés.
Le PDG Jim McNerney vante une “importante” croissance qui va permettre “une montée en puissance de la production d?avions, de l?exécution des programmes en développement, ainsi que l?amélioration de la productivité et l?optimisation des coûts à tous les niveaux de l?entreprise”.
L’avionneur a ainsi porté son objectif de bénéfice par action annuel dans une fourchette comprise entre 8,10 et 8,30 dollars, contre 7,90 à 8,10 dollars annoncés auparavant. Les analystes attendent en moyenne 8,28 dollars.
L’objectif de chiffre d’affaires annuel compris entre 87,5 et 90,5 milliards demeure inchangé, contre 89,6 milliards attendus.
Boeing est portée par la dynamique actuelle dans l’aviation civile où les prix élevés du pétrole poussent les compagnies aériennes à renouveler leurs flottes avec des avions économes en carburant.
Lors des trois derniers mois, Boeing a reçu 501 commandes nettes. Son carnet de commandes est estimé à 430 milliards de dollars, portant sur plus de 5.500 avions de ligne.
– Envie de 737 et 787 –
Il a livré 186 appareils, soit une hausse de 9,4% sur un an et prévoit d’en délivrer de 715 à 725 pour l’ensemble de l’année, dont environ 110 Boeing 787. De janvier à septembre, le constructeur en est à 528 avions livrés aux compagnies clientes pour 1.000 appareils nets commandés contre respectivement 443 et 791 à son éternel rival européen Airbus.
éroport de Tokyo |
Les versions remotorisées du 737, son best-seller, sont très demandées par les compagnies aériennes, notamment les moyen courrier 737 MAX et leurs déclinaisons allongées comme le 737 MAX 200 disposant d’une capacité de transport allant jusqu’à 200 sièges.
En septembre, la compagnie à bas coûts Ryanair lui a passé commande d’au moins 100 avions de la famille 737, estimés au total à 11 milliards de dollars au prix catalogue.
La demande est tout aussi importante pour son avion nouvelle génération, le 787 “Dreamliner”, dont les livraisons ont accéléré ces derniers mois.
Idem pour le programme 777-9X, une version modernisée de son long-courrier vedette qui comprend une nouvelle motorisation et une nouvelle voilure en composite, deux éléments permettant aux compagnies aériennes de réduire leur facture de kérosène.
Face à cet engouement, Boeing a décidé d’augmenter la production mensuelle des modèles 737: à compter de 2018, le constructeur aéronautique va produire 52 appareils par mois contre 47 annoncés précédemment pour 2017.
La division aviation civile a enregistré un bond de ses revenus trimestriels de 15,1% sur un an à 16,11 milliards de dollars. Cette tendance devrait se poursuivre puisque Boeing parie sur la Chine où il estime que les besoins sur les vingt années à venir sont de 6.020 avions de ligne pour répondre à l’essor du tourisme en Asie. Plus de la moitié des avions actuellement en service en Chine sont des Boeing.
Toutefois la marge du civil a baissé de 11,6% à 11,2%.
Les recettes de la division espace et défense ont diminué de 1,65% sur un an à 7,91 milliards de dollars, principalement affectées par la baisse des dépenses du Pentagone. Boeing a fait part récemment de son intention de réduire les coûts dans cette division pour s’adapter aux coupes budgétaires de gouvernements à travers le monde.
A Wall Street, le titre Boeing reculait de 1,31% à 125,43 dollars dans les premiers échanges.