Un Airbus A320 (Photo : Pascal Pavani) |
[10/10/2014 18:28:42] Berlin (AFP) La Chine s’est engagée à acheter 70 moyen-courriers Airbus de la famille des A320, pour un montant de l’ordre de 6,6 milliards de dollars au prix catalogue, via un organisme financier public, a annoncé vendredi le constructeur aéronautique.
L’accord, qui porte sur des A320 et des A321, a été signé avec China Aviation Supplies Holding Company (CAS), lors de la visite du Premier ministre chinois Li Keqiang à Berlin.
Il “reflète la forte demande des transporteurs chinois pour la gamme de mono-couloirs Airbus, qui seront exploités sur les lignes nationales, low-cost, régionales et internationales”, indique Airbus dans un communiqué.
Les appareils devraient “probablement” être livrés en 2016, a précisé le PDG d’Airbus, Fabrice Brégier, lors d’un point presse à Berlin, où il a avancé le chiffre d’environ 7 milliards de dollars pour ce contrat.
“C’est une commande substantielle”, “le second contrat que nous signons cette année” après celui conclu en mars, lors de la visite du président chinois Xi Jinping à Paris, s’est-il encore félicité.
La précédente commande portait déjà sur 70 avions (43 A320 et 27 long-courriers A330), pour un montant de 10 milliards de dollars (7 milliards d’euros). “Au total, cela fait 140 appareils confirmés”, s’est réjoui le patron d’Airbus.
Vendredi, le constructeur et ses partenaires chinois ont “également signé une Lettre d’Intention (LOI) confirmant leur projet de création d?un centre d’aménagement commercial et de livraison des long-courriers A330 à Tianjin, en Chine”, selon un communiqué séparé.
Airbus rappelle qu’il dispose déjà d’une chaîne d’assemblage final et d’un centre de livraison moyen-courriers A320 à Tianjin. Le projet confirmé vendredi à Berlin “répond au besoin en appareils de plus grande capacité dû à la croissance rapide du trafic aérien chinois”, précise le communiqué.
“C’est un grand succès industriel, un grand succès politique. Pour nous, c’est très stimulant pour notre stratégie”, a commenté M. Brégier.
“Nous pensons qu’il y a un grand marché” en Chine sur les lignes intérieures, notamment en raison de la congestion des aéroports, a-t-il poursuivi. “Nous avons réfléchi à ce qui pouvait être fait d’un point de vue industriel et sommes arrivés à la conclusion que la meilleure solution était d’installer, près de notre chaîne d’assemblage pour les A320”, à Tianjin, un centre d’aménagement dédié à l’A330, a-t-il encore dit.
“La Chine est, pour nous, de loin, le plus grand marché”, a souligné M. Brégier. “Nous coopérons de manière très active”, a-t-il ajouté.
“Je ne vois aucun signe de réduction de la croissance” du trafic aérien en Chine, contrairement à certaines autres régions d’Asie, où des compagnies aériennes n’ont pas la croissance “que nous attendions”, même si “cela ne veut pas dire pour autant que le marché se réduit”, a-t-il nuancé.
Ces accords ont été signés en présence de la chancelière allemande Angela Merkel et de son homologue chinois Li Keqiang, qui a notamment participé à des consultations bilatérales avec l’équipe de la chancelière.
La visite de la délégation chinoise a été l’occasion de la signature d’autres contrats, par exemple une coopération entre Deutsche Telekom et China Mobile dans la voiture connectée, ou encore une promesse de nouveaux investissements de Daimler et son partenaire BAIC en Chine.