Banques : RBS met sur le marché 25% de sa filiale américaine Citizens

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éton passe devant une antenne de la Royal Bank of Scotland, le 2 mai 2014 à Londres (Photo : Andrew Cowie)

[08/09/2014 15:25:25] Londres (AFP) La banque britannique RBS a annoncé lundi qu’elle allait placer 25% de sa filiale américaine Citizens Financial Group en Bourse, une opération qui pourrait lui rapporter au moins 3,2 milliards de dollars.

“Royal Bank of Scotland Group prévoit de vendre 25%, ou 140 millions d’actions ordinaires, de Citizens à un prix unitaire compris entre 23 et 25 dollars”, a expliqué le groupe dans un communiqué.

Les actions mises sur le marché à Wall Street pourraient donc rapporter entre 3,2 et 3,5 milliards de dollars, Citizens étant valorisée dès lors à un maximum de 14 milliards de dollars.

Quelque 21 millions d’actions supplémentaires pourraient être mises sur le marché en cas de forte demande. L’opération pourrait être bouclée dans les semaines à venir.

Basée à Providence (Rhode Island, nord-est des Etats-Unis), Citizens Financial Group indique être la treizième banque de détail des Etats-Unis avec 126,9 milliards de dollars d’actifs fin mars 2014. Elle a dégagé 4,7 milliards de dollars de revenus l’an dernier.

“Nous avions fait part de notre intention de mettre sur le marché Citizens en février 2013 et l’annonce d’aujourd’hui représente un pas important”, a commenté le directeur général de RBS, Ross McEwan.

“Ce projet va permettre d’améliorer de façon importante les fondements capitalistiques de RBS”, a-t-il ajouté.

Cette annonce ne suffisait pas à enrayer la chute de l’action du groupe à la Bourse de Londres toutefois, où le titre RBS chutait de 2,91% à 336,9 pence lundi vers 12H30 GMT. Les investisseurs vendaient l’action, comme celle des autres valeurs bancaires, par crainte des conséquences financières d’une éventuelle victoire du “oui” au référendum sur l’indépendance de l’Ecosse le 18 septembre.

RBS prévoit toujours de céder complètement sa filiale Citizens d’ici 2016, selon des modalités à préciser, dans le cadre d’un vaste plan de restructuration visant à la remettre d’attaque après les problèmes subis depuis la crise financière internationale.

Majoritairement détenu par l’Etat britannique qui l’avait sauvé à l’époque en lui injectant 45 milliards de livres, RBS est en train de réduire son portefeuille d’activité, particulièrement à l’étranger. Il voudrait élever la part de ses actifs basés au Royaume-Uni, de 60% actuellement à 80% à l’avenir.