Twitter : déblocage d’un gros paquet de titres, l’action chute à New York

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une interdiction de vente de leurs titres (Photo : Leon Neal)

[06/05/2014 21:36:35] New York (AFP) Twitter a dégringolé mardi à la Bourse de New York, après l’arrivée à expiration d’une interdiction de vente de leurs titres imposée aux salariés et aux dirigeants de l’entreprise depuis son entrée en Bourse.

L’action du réseau social en ligne a plongé de 17,81% à 31,85 dollars, finissant à son plus bas niveau historique en clôture.

Son cours reste toutefois supérieur de 22,5% au prix d’introduction de 26 dollars retenu début novembre pour l’entrée en Bourse.

Twitter avait à l’époque, comme la plupart des entreprises lors de ce genre d’opération, imposé une interdiction de vente immédiate de titres (“lockup”) à ses salariés et ses dirigeants.

Selon les détails fournis par le groupe dans son dernier rapport annuel détaillé, transmis au gendarme boursier américain (SEC) en mars, cela concernait au total un peu plus de 489 millions de titres, soit 85,9% de son capital.

Une petite partie (environ 10 millions de titres) avait été libérée le 19 février, sans grand impact sur le cours de Bourse, pour des salariés n’exerçant pas de fonctions dirigeantes et ayant besoin de vendre des actions pour payer leurs impôts. Mais l’essentiel du “lockup” courait pour 180 jours, soit jusqu’à lundi inclus.

Twitter avait indiqué dans un document boursier publié mi-avril que ses cofondateurs Jack Dorsey et Evan Williams, de même que le directeur général Dick Costolo, n’avaient pas l’intention d’en profiter et de vendre des titres à court terme.

Twitter avait démarré sur les chapeaux de roue à Wall Street. L’action avait vu son cours s’envoler sur la première séance, achevée à 44,90 dollars, et atteindre un pic à 73,31 dollars en clôture le 26 décembre.

L’euphorie est depuis en partie retombée; L’action a reperdu plus de la moitié de sa valeur comparé au sommet de décembre, les investisseurs s’interrogeant sur la capacité du groupe à accélérer sa croissance. Leurs doutes ont été entretenus par les résultats publiés pour les deux derniers trimestres. Ils jugent notamment que le nombre d’utilisateurs (255 millions fin mars) n’augmente pas assez vite.