éfense la nuit, en 2012 (Photo : Kenzo Tribouillard) |
[31/03/2014 08:54:22] Paris (AFP) L’investissement des entreprises tout comme leur taux de marge, déjà l’un des plus déprimés d’Europe, ont flanché l’an dernier, mais l’économie française a pu bénéficier d’un petit sursaut du pouvoir d’achat des ménages, selon les chiffres officiels publiés lundi.
Le taux de marge des sociétés non financières, rapport de l’excédent brut d’exploitation à la valeur ajoutée, a été de 28,1% en moyenne sur l’année, contre 28,3% en 2012, a annoncé l’Institut national de la statistique et des études économiques, qui a présenté lundi en détails la performance économique française en 2013.
Les entreprises ont encore réduit leur formation brute de capital fixe, c’est-à-dire leur investissement, de 2,3% l’an dernier, après une baisse de 1,9% en 2012, selon l’Insee.
L’institut a par ailleurs revu à la baisse le chiffre des investissements au quatrième trimestre. Ils ont finalement progressé de 0,5%, contre une hausse initialement annoncée de 0,6% qui avait été particulièrement relevée comme un signe de redémarrage de l’activité.
Ce marasme du côté des entreprises s’ajoute à une situation qui reste déprimée sur le front du commerce extérieur, qui n’a pas du tout contribué à la petite croissance de 0,3% du Produit intérieur brut français l’an dernier.
L’Insee a certes révisé en hausse l’évolution des exportations françaises au quatrième trimestre (+1,3% contre +1,2% précédemment), mais également celle des importations (+0,7% contre +0,5%), et les deux effets se sont neutralisés.
Du côté des ménages, la situation en 2013 s’est avérée un peu meilleure, sans être brillante.
Le pouvoir d’achat des Français est globalement reparti à la hausse, affichant une progression de 0,3%, contre une baisse record de 0,9% en 2012.
Cette hausse cache une évolution contrastée: le pouvoir d’achat s’est bien repris en début d’année, progressant de 1,0% puis 0,5% les deux premiers trimestres, mais a ensuite fléchi, de 0,2% au troisième comme au quatrième trimestre, a précisé l’institut.
Il a par ailleurs revu en baisse le chiffre de la consommation des ménages au quatrième trimestre 2013, laquelle n’a finalement progressé que de 0,4% au lieu de 0,5% selon une première estimation en février.