Finance : La situation politique en Tunisie ne rassure pas le FMI

Par : TAP

fmi-2610225454e.jpg“Le
FMI s’inquiète des risques politiques importants en Tunisie où la mise en oeuvre
du plan d’aide accordé par l’institution a pris du retard”, selon l’AFP. “Les
risques politiques sont importants”, a affirmé William Murray, porte-parole du
Fonds monétaire international lors d’une conférence de presse à Washington.

Il a notamment cité les “retards” dans la transition politique, tout en
soulignant que sa prévision de croissance cette année pourrait à nouveau être
abaissée après une première révision de 4% à 3%. “Le principal défi pour la
Tunisie est de maintenir la stabilité macro-économique tout en progressant dans
l’application de son plan de réformes (…) qui est crucial pour rétablir la
confiance des investisseurs”, a-t-il souligné.

Ce programme de réformes a été négocié avec le FMI en contrepartie de
l’assistance financière de 1,7 milliard de dollars accordée au pays en juin.
Mais l’audit des comptes publics, nécessaire pour débloquer une partie de cette
aide, n’a toujours pas été mené, alors qu’il devait avoir été conclu à la
mi-septembre.

Une mission du Fonds devrait se rendre en Tunisie en novembre pour achever cet
audit. Le FMI avait signalé, dans un communiqué publié au terme de sa dernière
mission en Tunisie, du 11 au 25 septembre 2013, que “l’évolution de l’économie
tunisienne à fin juin a été dans son ensemble en phase avec les objectifs du
programme soutenu par l’accord de confirmation du FMI, bien que la reprise de
l’économie tunisienne se soit poursuivie à un rythme plus faible que prévu avec
un taux de croissance réel estimé à 3% au cours du premier semestre de l’année”.

Toujours selon le même communiqué, “les risques sur l’économie tunisienne se
sont accentués depuis. La crise politique actuelle et les récents développements
sécuritaires ainsi que la détérioration de la situation économique des
principaux partenaires commerciaux de la Tunisie pèsent sur l’activité
économique. Les équilibres budgétaires et externes continuent à se creuser, et
la poursuite des réformes, pour la plupart déjà entamées, est entravée et
progresse plus lentement que prévu. Les risques à court terme sont de tendance
baissière et des actions fortes, y compris dans la mise en œuvre des réformes,
sont indispensables malgré les contraintes associées aux développements
politiques”.