La commission indépendante chargée d’enquêter sur les évènements de Siliana, créée à l’initiative du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), a constaté une utilisation abusive de la chevrotine et du gaz lacrymogène par la police. Les évènements qui ont eu lieu fin novembre 2012 à Siliana constituent une violation des droits humains et une insensibilité totale envers les principes de la révolution, estime ladite commission.
Présentés mercredi lors d’un point de presse à Tunis, les résultats de la commission d’enquête font état d’un recours excessif et injustifié de la police à la force et la violation de la loi en ce qui concerne la démarche progressive à suivre pour faire face aux protestations.
L’utilisation injustifiée de la chevrotine et le recours à la répression collective lors des affrontements avec les manifestants ont été également relevés dans le même rapport.
Le gaz lacrymogène utilisé lors des évènements de Siliana remonte à 1984, ce qui signifie que sa date de validité a expiré depuis plus de vingt ans, selon le même rapport.
D’après Messaoud Romdhani, membre du FTDES, ces violations ciblant des personnes et des biens ont été commises par la police et quelques manifestants.
En conclusion, les membres de la commission recommandent, notamment, l’urgence de réparer les dégâts et de garantir aux victimes de la chevrotine l’égalité des chances en matière d’emploi, tout en tenant compte de leur infirmité. Ils suggèrent aussi de tenir compte de la revendication relative à la réforme de l’appareil sécuritaire.
WMC/TAP
