Mehdi Jomaa au Sommet de Davos : Il faut changer les paramètres de croissance économique

Par : Tallel

davos-140920136.jpgDans
le cadre de la participation tunisienne à la 7e édition du Forum économique
mondial de Davos, tenu à Dalian en Chine les 11 et 12 septembre, Mehdi Jomaa,
ministre de l’Industrie, a déclaré à l’ouverture de cette manifestation que la
Tunisie dispose d’un potentiel économique, industriel en particulier, à même de
d’élever les performances économiques du pays, et que la Tunisie a reçu des
demandes d’investissements extérieurs privés venant de plusieurs pays.

Il relevé à cet égard, lors de sa participation au panel consacré au thème «Creating
new frontiers of growth» (créer les nouvelles frontières de la croissance), aux
côtés de plusieurs personnalités politiques internationales et d’éminents
experts économiques, que le gouvernement a lancé un vaste programme de projets
visant à améliorer le climat de l’investissement dans les régions et à renforcer
le rôle du secteur privé et dont les résultats seront palpables dans l’avenir.

Le Davos d’été réunit des chefs d’État ou de gouvernement, des ministres, des
ambassadeurs, des responsables ou hauts fonctionnaires d’organisations
internationales. Plus de 1.500 personnalités ont assisté à la cérémonie
d’ouverture.

Le ministre de l’Industrie a saisi cette occasion pour appeler les pays
partenaires et, notamment, les institutions économiques et financières à
reconsidérer leur position vis-à-vis des pays qui accomplissent des transitions
démocratiques et économiques «dans cette période de crise qui ébranle pourtant
des pays voire des régions économiques performantes».

Répondant à certaines interventions sur l’environnement actuel des entreprises
en Tunisie, il a pris pour témoin les 2.000 entreprises industrielles
européennes implantées dans le pays, qui font encore de la Tunisie «de loin le
premier pays d’implantation des entreprises européennes au sud de la
méditerranée». Ces entreprises, a-t-il affirmé, ont fait preuve d’une admirable
capacité d’adaptation à la transition démocratique et économique du pays, avec
l’instauration d’un nouveau dialogue social et d’une approche citoyenne
d’entreprises.

Abordant, le thème principal du forum de cette année et qui concerne
l’innovation et ses enjeux, Mehdi Jomaa a expliqué à l’assistance que la Tunisie
est un pays de 10 millions d’habitants dont la seule richesse sont les
ressources humaines. Ila rappelé que le pays a opté pour une industrie du savoir
qui «fait appel à la création, au développement technologique et qui pourra
compter sur des ressources qualifiées et diplômées». Cela permettra, a déclaré
M. Jomaa, d’offrir des débouchés à plus de 400.000 d’ingénieurs formés
annuellement dans les filières de pointe.

Le ministre de l’Industrie a d’ailleurs profité de la présence de nombreuses
personnalités influentes dans les milieux financiers internationaux pour plaider
la cause de la Tunisie. «Nous devons changer nos paramètres de développement et
de croissance économique pour mieux apprécier les performances économiques»,
a-t-il soutenu.

Il a insisté dans ces déclarations aux chaînes de télévision chinoises et
internationales sur le potentiel de compétitivité dont jouit la Tunisie,
indépendamment du contexte médiatique actuel «où son image est parfois
brouillée».