La Tunisie pourrait sortir sur le marché financier international

Par : TAP

La Tunisie prévoit d’accéder au marché financier international, au cours du deuxième semestre de 2013, avec la garantie des gouvernements américain et japonais. C’est ce qu’a déclaré le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedli Ayari.

Intervenant au cours d’une conférence de presse organisée jeudi 16 mai à Tunis, M. Ayari a précisé que la Tunisie vient d’obtenir un accord de principe des gouvernements américain et japonais pour une garantie de 800 millions de dinars des Etats-Unis d’Amérique et de 400 millions de dinars du Japon. La Tunisie avait obtenu, en 2012, la même garantie.

Ces garanties permettront la mobilisation de 1,2 milliard de dinars pour financer le budget, a avancé m.Ayari, ajoutant qu’une visite est prévue à ses deux pays, prochainement, afin d’accomplir les mesures d’obtention des garanties.

Le gouverneur de la BCT a souligné que cette sortie sur le marché financier « est nécessaire » pour répondre aux besoins de la Tunisie appelée à mobiliser des financements extérieurs de l’ordre de 3 milliards de dollars, soit 5 milliards de dinars pour clôturer le budget de 2013.

Il a rappelé dans le même cadre que les ressources financières proviennent de différentes parties citant notamment le crédit à titre de précaution du Fonds monétaire international (FMI) ( 2,7 milliards de dinars), la Banque Mondiale (500 millions de dollars), la Banque africaine de développement (500 millions de dollars) et l’Union européenne (200 millions d’euros).

M. Ayari a affirmé dans ce cadre que la Tunisie débloquera 150 millions de dollars du crédit du FMI, en juin 2013, suivi d’un deuxième de 600 millions de dollars au cours de la période qui s’étend de juin à décembre 2013. «Il serait préférable ne pas débloquer ces ressources avant la fin de 2013», a-t-il ajouté. Au sujet de la stratégie de financement qui sera adoptée au cours de l’année prochaine, le gouverneur de la BCT a indiqué que «la vision n’est pas claire», appelant à la nécessité d’engager dès maintenant une réflexion sur cette question.

WMC/TAP