Russie : la croissance ralentit en 2012

photo_1359637056872-1-1.jpg
électrique à Sochi, en Russie (Photo : Mikhail Mordasov)

[31/01/2013 12:57:56] MOSCOU (AFP) La Russie a enregistré une croissance de son produit intérieur brut de 3,4% sur l’année 2012, contre 4,3% l’année précédente, selon des statistiques officielles publiées jeudi.

Ce chiffre délivré par l’institut fédéral des statistiques Rosstat est tout juste inférieur aux estimations données la semaine dernière par le Premier ministre Dmitri Medvedev lors du forum économique de Davos (3,5%) et par le Fonds monétaire international (3,6%).

Après un début d’année marqué par une forte expansion (4,9% au premier trimestre en glissement annuel et 4% au deuxième), l’économie russe, qui repose en grande partie sur la production des hydrocarbures, a subi un net coup de frein, avec une croissance de 2,9% au troisième trimestre.

Rosstat n’a pas publié de chiffres portant sur le seul quatrième trimestre, mais le ministère du Développement économique a estimé mardi que le PIB avait progressé de 2,2% sur les trois derniers mois de 2012 par rapport à la même période un an plus tôt.

Ce ralentissement a été notamment la conséquence de la mauvaise récolte de céréales (autour de 71 millions de tonnes contre 94,2 millions de tonnes en 2011), qui a entraîné une flambée des prix.

Rosstat estime que la richesse produite par le secteur agricole a subi une contraction de 3,8% en 2012, après une croissance de 16,9% en 2011.

L’industrie a quant à elle ralenti son expansion, aussi bien pour l’exploitation des ressources naturelles (0,9% en 2012 contre 2,9% en 2011) ou l’industrie de transformation (3,2% contre 5,3%).

Le secteur de la construction a lui enregistré une croissance de 2,0% (contre 4,5%) tandis qu’à l’inverse la finance a bénéficié d’une forte expansion (15% contre 3,6%).

Le gouvernement estime que le trou d’air que traverse actuellement l’économie se poursuivra jusqu’à la mi-2013. Le vice-ministre du Développement économique Andreï Klepatch a indiqué mardi tabler sur une croissance d’un peu plus de 2% au premier semestre mais d’au moins 4% sur le second.