SFR saisit Bruxelles concernant le partenariat entre Orange et Free

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érateur mobile, à La Défense près de Paris (Photo : Joel Saget)

[19/12/2012 16:20:59] BRUXELLES (AFP) L’opérateur français SFR a confirmé mercredi avoir saisi la Commission européenne concernant le partenariat entre ses concurrents Orange et Free, dans un communiqué à l’AFP.

“SFR confirme avoir saisi la Commission européenne de questions relatives au partenariat passé entre Orange et Free”, indique l’opérateur, qui ajoute qu’il ne fera pas plus de commentaire le temps de l’instruction.

“Nous avons bien reçu cette plainte”, avait déclaré plus tôt Antoine Colombani, porte-parole du commissaire européen à la Concurrence, Joaquin Almunia, sans autre commentaire.

La filiale de Vivendi, qui a été sérieusement chahutée par l’arrivée début 2012 du quatrième opérateur, estime que la collaboration entre France Télécom et Free Mobile à travers le contrat d’itinérance qu’ils ont signé, pourrait constituer une entrave à la concurrence.

Pour sa part, le groupe France-Télécom Orange s’est déclaré “particulièrement surpris de la démarche d’un de ses concurrents alors même que selon Xavier Niel (patron de Free), plusieurs autres opérateurs avaient tenté de remporter le contrat d’itinérance avec Free Mobile”.

“Contrairement aux propos d’Orange, SFR tient à rappeler une nouvelle fois qu’il n’a jamais été question d’envisager un contrat d’itinérance 3G avec Free”, soutient de son côté le deuxième opérateur français.

En tout état de cause, rappelle l’opérateur historique, “ce contrat a été voulu et encouragé par les autorités (Arcep, Autorité de la concurrence) et le groupe est serein face à cette procédure”.

L’accord d’itinérance passé entre Orange et Free Mobile permet à ce dernier d’utiliser le réseau 2G et 3G (mais pas 4G) de l’opérateur historique durant six ans, le temps qu’il construise son propre réseau.

Mais cette location a un coût: initialement estimé à un milliard d’euros sur six ans, le contrat d’itinérance l’est désormais à un milliard sur trois ans.

Cet accord commercial n’étant pas public, il a généré beaucoup de “fantasmes”, de l’aveu même du PDG d’Orange Stéphane Richard, notamment sur “les conditions tarifaires de ce contrat qui permettraient à Free d’avoir une politique de prix très agressive”.