écembre 2012 à Clermont-Ferrand (Photo : Thierry Zoccolan) |
[17/12/2012 18:17:05] COUDES (Puy-de-Dôme) (AFP) Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a conclu une visite d’une journée en Auvergne par une rencontre avec des élus de la région au cours de laquelle il a mis l’accent sur la gravité de la dette.
“La dette est un facteur grave, car il n’est pas acceptable que le premier budget de la France soit le remboursement des intérêts de cette dette. Si nous ne disons pas stop, la situation ne fera que se dégrader. Qui paiera la facture? Les jeunes générations”, a-t-il dit lors d’une brève prise de parole dans une salle communale de la petite ville de Coudes, à 30 km au sud de Clermont-Ferrand.
“Nous avons décidé de réagir. Pouvons-nous le faire? Oui, nous le pouvons. Nous ne sommes pas en situation de surendettement. Le fait de réduire les déficits c’est pour garder notre intépendance”, a-t-il souligné, prenant l’exemple d’un ménage déclaré en surendettement qui, dès lors, doit se plier aux injonctions de la Banque de France.
Mais outre l’existence de cette dette colossale, “la croissance est trop faible”. “Vous avez voté pour des dépenses prioritaires, pour l’éducation, la recherche, l’emploi, la santé, la sécurité et la justice. Nous avons un triple défi: réduire la dette, investir dans les dépenses d’avenir, s’engager dans des réformes de structures”, a-t-il dit.
“Je ne veux pas être le Premier ministre du tournant de l’austérité. Je vous demande de vous engager pour les valeurs de l’effort et dans la justice”, a encore indiqué le chef du gouvernement devant une assistance attentive d’environ 200 maires et autres élus.
Le Premier ministre a encore insisté sur le fait que de tels déplacements, comme celui à Coudes (Puy-de-Dôme), étaient importants. “Je rencontre des Françaises et des Français comme les autres. Pour moi, il est important et nécessaire de ne pas rester enfermé dans les bureaux de Matignon, mais d’aller sur le terrain rencontrer ces hommes et ces femmes, ces citoyens engagés pour écouter leurs interrogations, leurs souffrances, leurs doutes”, a-t-il conclu.
Jean-Marc Ayrault avait auparavant entamé lundi à Clermont-Ferrand une semaine d’hommage à l’engagement des militaires français en Afghanistan, se félicitant que le retrait avant fin 2012 des “forces combattantes” ait été respecté conformément à l’engagement présidentiel.