Après l’or noir, la Libye s’attaque au créneau oléiculture pour concurrencer la Tunisie

Par : Tallel

Les nouvelles autorités libyennes de l’après-Kadhafi ont l’intention de diversifier leurs exportations afin de se sortir de la dépendance des exportations de pétrole. Pour ce faire, Tripoli compte développer aussi son oléiculture et améliorer la qualité de son huile d’olive, en l’occurrence l’“or vert“ de la Méditerranée, pour conquérir les marchés européens, et concurrencer par ricochet les autres pays du Maghreb, notamment la Tunisie. C’est le site web lorientlejour.com qui l’affirme en citant des responsables libyens.

Tahar al-Zoueibek, responsable du Centre libyen de promotion des exportations, précise à l’AFP que «la Libye a opté pour la promotion de la qualité de sa production oléicole pour rendre plus compétitive son huile d’olive et en développer l’exportation vers l’Europe». Et d’ajouter: «La nouvelle stratégie du centre repose sur l’implication de tous les intervenants dans la chaîne de production de l’olivier, en particulier le secteur privé, pour lui permettre d’augmenter la productivité et de conquérir des marchés extérieurs».

Ce n’est pas tout, puisque la nouvelle stratégie porte également sur l’amélioration des emballages des produits finis pour les rendre plus attrayants. M. al-Zoueibek affirme également qu’«Un label national sera créé et servira de pièce d’identité au produit libyen pour en faciliter la commercialisation tout en établissant des rapports de confiance avec le consommateur».

A noter que, selon le classement de l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Libye occupe le 12e rang mondial des producteurs oléicoles avec 0,25% de la production mondiale, derrière l’Espagne (43%) le Maroc (4e, 10,6%), la Tunisie (6e, 4,4%) et l’Algérie (8e, 1,7%). L’Espagne arrive en tête (43 %). Les chiffres du ministère libyen de l’Agriculture indiquent le pays compte actuellement environ 8 millions d’oliviers et produit 160.000 tonnes d’olives pour 32.000 tonnes d’huile.

Il faut souligner que, en dépit d’un énorme potentiel, notamment touristique et halieutique, la Libye dépend exclusivement des revenus des exportations d’hydrocarbures. C’est pour cette raison que les autorités du pays ont mis en place une nouvelle stratégie quiporte aussi sur l’amélioration des emballages des produits finis pour les rendre plus attrayants, a précisé M. al-Zoueibek, s’exprimant en marge d’une foire d’oléiculture.

 

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