UE : le sommet n’est “pas un échec” mais “une discussion suspendue”

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à Bruxelles (Photo : Georges Gobet)

[24/11/2012 10:33:28] PARIS (AFP) Le commissaire européen au Marché intérieur Michel Barnier a estimé samedi que l’absence d’accord, vendredi, à l’issue du sommet européen de Bruxelles ne constituait “pas un échec” puisqu’il s’agit d’une “discussion qui est suspendue”.

“Ce n’est pas un échec hier, c’est une discussion qui est suspendue comme c’est déjà arrivé dans le passé”, a-t-il expliqué sur Europe 1.

M. Barnier a relativisé l’absence d’accord sur le budget européen en soulignant que ce budget était valable pour “sept ans et non pour un an”, soit les années 2014 à 2020, et qu'”on a encore quelques mois pour se mettre d’accord”.

L’ex-ministre de l’Agriculture a également rappelé que ce projet de budget représentait 1,01% de la richesse européenne, soit un peu moins de 1.000 milliards d’euros sur sept ans.

Répondant indirectement au Premier ministre britannique David Cameron, qui s’en est pris aux rémunérations des fonctionnaires européens, M. Barnier a indiqué que le budget de fonctionnement ne représentait que 6% du budget européen total, dont 94% sont consacrés à des investissements dans l’agriculture, la coopération, le Fond social européen, et donc in fine dans “l’emploi”.

“L’Europe avance difficilement et lentement”, a-t-il reconnu, citant les difficultés à obtenir “l’unanimité” nécessaire au budget européen, “la situation économique qui provoque des réflexes nationaux parfois protectionistes”, et des “lignes politiques avec des idées différentes sur l’Europe”.

L’Europe doit être “beaucoup plus qu’un supermarché, ça doit être une puissance politique, qu’on fasse des choses ensemble, pas seulement l’agriculture, mais aussi la solidarité, des réseaux et une politique étrangère”, a-t-il ajouté.

Les dirigeants européens n’ont pas réussi vendredi à s’entendre sur le budget2014-2020 de l’Union européenne. Cependant, le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, a voulu dédramatiser l’échec vendredi en jugeant “possible” un accord début 2013.