Rapport Gallois : les conclusions supposées “pas une surprise”, pour Ghosn

photo_1350751287338-1-1.jpg
à Paris (Photo : Fred Dufour)

[20/10/2012 16:48:04] PARIS (AFP) Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, a estimé samedi que les conclusions supposées du rapport de Louis Gallois sur la compétitivité, qui proposerait de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d’euros, ne sont “pas une surprise”.

“La conclusion n’est pas une surprise”, a déclaré M. Ghosn en marge d’une conférence à la Sorbonne, tout en soulignant que “pour l’instant, ce ne sont que des supputations”.

Selon Le Figaro, le commissaire à l’investissement Louis Gallois proposera dans son rapport, qui doit être présenté le 5 novembre, de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d’euros sur deux à trois ans, de réduire les dépenses publiques et d’augmenter légèrement la CSG et la TVA.

Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a affirmé, depuis Berlin, que ces informations n’étaient “pas des fuites” mais de la “déformation”.

“Si nous voulons créer des emplois en France et si nous voulons que l’industrie n’émigre pas de manière massive hors de France, nous avons besoin de réduire les charges qui pèsent sur le travail”, a insisté pour sa part M. Ghosn lors la conférence samedi.

“La façon dont on va le faire, c’est un choix politique”, a souligné M. Ghosn. La tâche des industriels est de “dire pourquoi nous avons de plus en plus de mal à créer des emplois en France et je pense que nous avons été entendus”, a poursuivi le patron du deuxième constructeur automobile français.

“Il faut traiter ce problème, on n’a pas besoin d’un rapport de plus”, a-t-il insisté.

M. Ghosn a cité à titre d’exemple la différence de prix entre une Clio produite dans son usine Flins en France et une assemblée à Bursa, en Turquie. “La différence de coûts aujourd’hui sur une voiture comme la Clio est de l’ordre de 10%”, soit environ 1.300 euros.

“On n’a pas besoin de la ramener à zéro mais il ne faut pas la laisser dériver à ce niveau-là, pour être compétitif”, a-t-il développé. “Si on la ramène à 300 ou 400 euros, ça préservera énormément d’emplois en France”, a insisté M. Ghosn.