Pour Gallois, la compétitivité ne se réduit pas au coût du travail

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ôtel Matignon (Photo : Eric Feferberg)

[08/10/2012 13:52:21] PARIS (AFP) L’ancien président d’EADS, Louis Gallois, a expliqué lundi, à l’issue d’un entretien avec Jean-Marc Ayrault, auquel il doit remettre le 5 novembre un rapport attendu sur la compétitivité, que cette question ne se résumait pas au seul thème du coût du travail.

M. Gallois a été reçu lundi après-midi pendant une heure par le Premier ministre.

“J’ai vu le Premier ministre, je lui ai fait état de mes réflexions, je lui ai fait part du diagnostic que je pouvais faire de l’industrie française aujourd’hui et des premières mesures auxquelles je songe pour augmenter cette compétitivité”, a déclaré à la presse M. Gallois.

M. Gallois, qui a été également PDG de la SNCF, s’était prononcé le 7 juillet en faveur d’un “choc de compétitivité” pour enrayer le déclin de l’industrie française.

Interrogé lundi sur cette expression, M. Gallois n’a pas souhaité “répondre sur le fond”. “Je ne peux pas être très bavard sur ce point”, a-t-il ajouté. La question de la compétitivité se résume-t-elle au coût du travail? “Bien sûr que non!” a rétorqué M. Gallois.

Selon lui, “les pistes sont très variables: il y a à la fois des aspects financiers, des aspects de structure, d’organisation, les filières, comment faire grossir entreprises de taille moyenne…”

“La qualité, l’innovation, le service, l’identification des marques, c’est très fort ça, il y a de nombreux éléments”, a poursuivi M. Gallois. “La compétitivité, c’est très complexe, ça touche tous les aspects de l’économie française”, a-t-il fait valoir.

“Il faut regarder tous ces aspects, les aspects financiers, d’organisation de l’industrie, les services autour de l’industrie, la situation des services publics, les politiques européennes, comment elles peuvent soutenir cette compétitivité, la manière dont les partenaires sociaux abordent cette question…”, a précisé M. Gallois.

Avant même la présentation de ce rapport, de premières orientations ont été dévoilées par Le Monde et en partie confirmées par l’Elysée. Pour baisser le coût du travail, une part des cotisations patronales serait transférée vers la CSG, avec un étalement sur plusieurs années afin d’en limiter l’impact sur les ménages.