Tunisie : Thomas Seidensticker, de la faillite dans le textile à l’espoir dans l’énergie (2 et fin)

tom-Seidensticker-220.jpgAprès avoir cédé son activité dans le textile, l’homme d’affaires tuniso-allemand se lance dans l’investment banking et, plus tard, dans l’énergie, notamment renouvelable.

Thomas Seidensticker et IEG Corporate Finance vont ouvrir un bureau à Tunis. Toutefois, les deux partenaires ne vont pas en annoncer l’investment banking comme activité de leur société, parce qu’il faut pour cela une licence.

Mais avant même que cette nouvelle structure soit opérationnelle, Thomas Seidensticker a déjà détecté une opportunité dans un secteur en vogue à l’échelle internationale et appelé à se développer en Tunisie: l’énergie en général et solaire photovoltaïque en particulier.

Initialement, l’homme d’affaires tuniso-allemand envisageait de s’y lancer avec une société allemande, Solarhybrid, auprès de laquelle il avait été introduit par un ami.

Solarhybrid était une des cinq plus grandes au monde dans le développement des parcs d’énergie photovoltaïque. En 2011, cette société, cotée en Bourse, a réalisé un chiffre d’affaires de 450 millions d’euros. «Nous avons conclu avec elle un accord pour une joint-venture 50%-50% pour la Tunisie en particulier et le Maghreb en général. Nous avons commencé à travailler. Nous avons eu de très bons contacts et avons même déjà un projet en Algérie. Mais il y a quelques semaines, le ministre de l’Energie et de l’Industrie allemand a décidé de réduire de 30% la subvention à l’énergie solaire et annulé toute subvention aux parcs ayant une capacité de plus de 10 mégawatts. Or, mon partenaire, Solarhydrid, a développé des parcs à partir de 20 mégawatts et avait des contrats signés pour des projets totalisant 280 millions d’euros. Avec la baisse de 30%, ce n’était plus rentable. Du coup, la société a annoncé sa faillite», explique Thomas Seidensticker.

Décidé à continuer l’activité envisagée avec Solarhryd, l’homme d’affaires rebaptise la société qui devient Ener Rock et en crée North Sun.

North Sun va prendre en charge l’activité dans le photovoltaïque. S’il regrette la perte de Solarhybrid, Thomas Seidensticker est très content du nouveau partenaire «de taille» qu’il a trouvé. Il s’agit en fait d’un consortium de six sociétés qui travaillaient jadis avec Solarhybrid et qui vont désormais coopérer avec lui sur la base d’un contrat d’exclusivité. Ces sociétés vont toutes ouvrir des filiales en Tunisie.

La première d’entre elles est Conecon, qui est une société «dynamique et très stable qui s’est lancée très tôt à l’international, à la différence de Solarhybrid qui s’est concentrée sur l’Allemagne. Les autres membres du consortium sont Solteg, Skytron, AEG, Mounting Systems et Kaefer.

North Sun veut être un développeur, un promoteur d’énergie solaire. Conecon s’occupera de l’engineering, de la construction et de la vérification; Skytron prendra en charge le software, AEG le convertisseur, Mounting Systems fournira les structures aluminium supportant le panneau solaire, et Kaefer est spécialiste de l’isolation industrielle.

Ces sociétés vont effectuer un véritable transfert de know-how puisque les ingénieurs allemands vont travailler avec des équipes tunisiennes.