France : le Premier ministre Ayrault abaisse nettement la prévision de croissance

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ée nationale à Paris (Photo : Patrick Kovarik)

[03/07/2012 14:14:55] PARIS (AFP) Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé mardi une nette baisse des prévisions de croissance du gouvernement ramenées à 0,3% pour 2012 et environ 1,2% pour 2013, contre 0,4% et 1,7% attendus respectivement jusqu’à présent, lors de son discours de politique générale.

“Nous avions anticipé pendant la campagne la faiblesse de la croissance en 2012: estimée à 0,7% par le précédent gouvernement, elle sera en réalité de 0,3%”, a déclaré M. Ayrault devant l’Assemblée nationale.

Cette nouvelle prévision est cependant légèrement en retrait sur celle du programme économique du candidat François Hollande, qui était bâti sur une hypothèse de croissance de 0,4%.

Pour 2013, “le prudence et la sincérité nous conduisent à anticiper une croissance de l’ordre de 1,2%”, contre 1,7% attendu, a enchaîné M. Ayrault.

“Je revendique le sérieux et la responsabilité budgétaires (…) Mais je refuse l’austérité”, a lancé le Premier ministre.

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çais Pierre Moscovici, le 28 juin 2012 à Paris (Photo : Eric Piermont)

Cette révision avait été anticipée dès dimanche par le ministre de l’Economie Pierre Moscovici qui avait parlé pour 2012 de 0,4% “ou même un chiffre plus prudent encore” et d’une fourchette de 1% à 1,3% pour 2013.

Pour 2012, le gouvernement a donc finalement retenu une estimation plus prudente encore que celle de l’Insee qui tablait la semaine dernière sur 0,4%. Cette nouvelle prévision est très en retrait aussi sur celles d’organisations internationales comme l’OCDE (+0,6%) et le FMI (+0,5).

Elle place la France derrière l’Allemagne, qui devrait connaître, toujours selon l’Insee, une croissance de 1% en 2012, mais au-dessus de la moyenne de la zone euro, en pleine récession (-0,3%).

La France souffre de la faible activité dans la zone euro en pleine crise de la dette, contexte qui pèse sur la demande intérieure et les exportations, mais aussi d’une compression du pouvoir d’achat, moteur traditionnel de la croissance, et d’une hausse du chômage qui flirte avec la barre des 10%.