Tunisie – Enseignement : Un Exécutive MBA en finance islamique à l’ESSEC

Par : TAP

L’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales de Tunis (ESSEC) va former, à partir de l’entrée universitaire 2012-2013, durant deux ans, les premiers cadres désireux d’obtenir un diplôme spécialisé en finance islamique en Tunisie, a annoncé, ce mercredi 27 juin 2012 à Tunis, Soufiène Ghali, directeur de l’école, qui s’adressait aux journalistes lors d’une conférence de presse.

Il a précisé que le nouveau mastère professionnel intitulé “Exécutive MBA en finance islamique”, premier du genre en Tunisie, est destiné aux cadres (en activité) diplômés de l’enseignement supérieur et ayant, au moins, une expérience de trois ans dans l’industrie financière. Il s’agit d’un cursus de deux ans, qui coûte dans sa globalité et par étudiant 15 mille dinars (TTC). Il est cosigné avec le Conseil et Assistance en Finance Islamique (CAFI) et bénéficie des labels du COFIS (Conseil Français de la Finance Islamique), du CIBAFI (Conseil Général des banques et des entreprises financières islamiques) et du COFIT.

La formation est assurée par une équipe essentiellement composée de professeurs de renom et de professionnels de la finance islamique reconnus à l’échelle internationale, a indiqué le directeur de l’ESSEC.

Pour Mohamed Nouiri, président du Conseil de la finance islamique de Tunisie (COFIT) et présent à cette conférence, le lancement de ce diplôme vient soutenir les nouvelles mutations du contexte économique tunisien, orienté vers l’intégration d’un système financier mixte, combinant à la fois les institutions conventionnelles et les institutions de la finance islamique.

A rappeler que le gouvernement post-révolution avait accordé, dans le cadre de la loi des finances 2012, un intérêt particulier à l’industrie de la finance islamique en introduisant des textes de loi spécifiques à ce type de finance peu exploité en Tunisie (seulement trois banques spécialisées).

“Durant les cinq prochaines années, la Tunisie aura besoin de 30 mille cadres spécialisés en finance islamique”, calcule M. Nouiri, faisant valoir que le pays n’a pu répondre, jusqu’à ce jour, qu’à 10% de ces besoins en la matière (environ 3.500 cadres).

WMC/TAP