La Bourse de Paris débute en baisse, avec l’Espagne en ligne de mire

photo_1340265481919-1-1.jpg
ébergeait autrefois la Bourse de Paris (Photo : Eric Piermont)

[21/06/2012 07:59:51] PARIS (AFP) La Bourse de Paris était en légère baisse jeudi dans les premiers échanges (-0,26%), après une réunion sans grande surprise de la banque centrale américaine, à l’orée d’une séance importante pour l’Espagne avec un emprunt obligataire et le chiffrage des besoins de ses banques.

Vers 09H24 (07H24 GMT), l’indice CAC 40 perdait 7,99 points à 3.118,53 points, après avoir gagné 0,28% la veille.

Le marché parisien, comme Wall Street la veille, se montrait peu convaincu par les conclusions de la réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

“Les investisseurs ont été inquiets de l’absence d’annonce claire et précise d’un prochain +QE3+ (troisième plan de rachat d’actifs financiers, ndlr), mais la probabilité d’adoption d’une telle mesure avant la fin de l’année reste forte”, résument les économistes du courtier Aurel BGC.

La Fed a maintenu son taux directeur quasi nul et prolongé son action pour faire baisser les taux d’intérêt à long terme. Elle a indiqué être prête à prendre, si nécessaire, d’autres mesures pour soutenir la croissance.

Le CAC 40 était également ralenti par la baisse de l’activité manufacturière en Chine qui a atteint en juin son plus bas niveau en sept mois, selon la banque HSBC, confirmant le ralentissement de l’économie chinoise.

La zone euro va néanmoins rapidement revenir au centre des préoccupations et “l’Espagne restera au coeur de l’attention des marchés”, selon les analystes de Saxo Banque.

Le pays va faire appel au marché pour emprunter entre un et deux milliards d’euros à moyen terme, avant de prendre connaissance de deux audits indépendants sur ses banques.

“En fonction du montant et de la crédibilité de l’analyse des deux cabinets d’audit, la réduction des incertitudes autour de la crise de la dette pourrait soutenir la monnaie unique”, estiment les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.

Le gouvernement devrait ensuite chiffrer officiellement sa demande – 60 à 80 milliards d’euros selon le quotidien espagnol Expansion – au cours d’une réunion à Luxembourg des ministres des Finances de la zone euro qui débute à 16H00.

Les investisseurs surveilleront également un emprunt de moyen et long terme de la France, pour une somme comprise entre 8 et 10 milliards d’euros.

Les valeurs bancaires souffraient avant les échéances espagnoles. BNP Paribas (-0,74% à 29,40 euros), Crédit Agricole (-1,24% à 3,36 euros) et Société Générale (-1,03% à 17,79 euros) étaient tous en recul.

Havas prenait 2,62% à 3,91 euros, alors que les analystes de la banque britannique HSBC ont relevé leur recommandation de “neutre” à “surpondérer” sur le titre

Peugeot perdait 2,23% à 8,03 euros, après avoir bondi la veille. Le conseil de surveillance du constructeur automobile a exprimé mercredi son soutien au président du directoire Philippe Varin et à sa stratégie, réfutant les rumeurs de destitution.

Air France-KLM lâchait 0,29% à 3,43 euros avant un comité central d’entreprise qui doit chiffrer le “sureffectif” de la compagnie aérienne.

Technicolor dévissait de 5,14% à 2,07 euros. L’assemblée générale des actionnaires du groupe français a accepté mercredi l’offre de recapitalisation présentée par la société d’investissement américaine Vector Capital, qui l’a emporté sur l’offre concurrente de sa compatriote JPMorgan Chase.

Bourbon prenait 1,04% à 19,03 euros après avoir annoncé la signature d’emprunts bancaires, à hauteur de 420 millions d’euros, afin de financer son programme d’acquisition de nouveaux navires.

Enfin, NicOx bondissait (+8,43% à 2,91 euros) après la conclusion d’un accord avec un groupe américain sur des tests diagnostiques ophtalmiques.

Euronext (CAC 40)