Tunisie – Société : La nouvelle escalade !

Par : Tallel

intilaka-cite-120612.jpgAvec la chute de Ben Ali et de son régime, on croyait avoir fini avec les violences, notamment policières. Mais seulement voilà, aujourd’hui les Tunisiens font face à des forces obscures nouvelles.

Ces derniers jours, les violences sont montées d’un cran un peu partout dans le pays, notamment à Tunis et à Jendouba. Pour beaucoup d’analystes, cette recrudescence est due à l’appel lancé par Al Qaïda aux salafistes tunisiens pour imposer l’application de la Chariaa dans le pays.

A Jendouba ce sont les locaux régionaux de la centrale syndicale UGTT et de trois partis de l’opposition politique qui ont été attaqués au Molotov. A Tunis c’est le tribunal de Séjoumi qui a été incendié dans la soirée du lundi.

Une autre source affirme, de son côté, qu’un camion transportant des boissons alcoolisées aurait été attaqué ce mardi dans la matinée par des assaillants qui ont barré la route devant la direction régionale de la protection civile de Jendouba.

A la cité AL Intilaka, des jeunes portant des drapeaux noirs ont coupé les routes à la circulation par l’utilisation de pierres, et mis le feu à des pneux, avec une forte présence de jeunes adolescents. Ces violences se sont poursuivies au cours de toute la journée de mardi.

Ces manifestations d’une rare violence ont poussé le ministère de l’Intérieur à réagir et à procéder à l’arrestation de plus de 150 personnes «dans les milieux salafistes et criminels», selon le chiffre communiqué par Ali Laaraiedh aux membres de l’Assemblée nationale constituante cet après-midi. D’autres informations affirment que des jeunes ont été “payés par des salafistes pour commettre ces actes de destruction”.

Maintenant la question se pose de savoir comment les médias tunisiens doivent-ils traiter ces types d’événements, sachant que Jamel Touir, de l’Assemblée Constituante, estime que «les médias ne doivent aucunement publier des informations qui risquent de porter atteinte à l’intérêt supérieur de la patrie ou affecter l’économie nationale». Mais le monde étant devenu de plus en plus un village planétaire, si les journalistes tunisiens se refusent de traiter ou de relater ces faits –”pour les intérêts de la nation”-, leurs confrères étrangers ne manqueront de le faire, avec un risque de nuisance plus grand encore.

Toujours est-il que l’heure est grave. Il nous est impossible d’imaginer, aujourd’hui, que ces violences puissent servir à quelque parti que ce soit.

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