La conclusion du Rappont de l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel (ONUDI) est sans appel: “l’amélioration de l’efficience énergétique industrielle est l’un des meilleurs moyens préconisés pour réaliser un développement industriel durable et une industrie verte, notamment, dans les pays en développement”.
Ce rapport est été présenté, ce mercredi 4 avril, à Tunis, sous le titre “l’efficience énergétique industrielle pour une création durable de richesses”. Il révèle, entre autres, que l’industrie est à l’origine d’environ 25% des émissions de gaz à effet de serre (GES). A ce titre, l’industrie manufacturière est le plus grand utilisateur d’énergie au monde, représentant environ 31% de la consommation énérgétique mondiale.
Le rapport propose une action collective internationale y compris une réduction de l’intensité énergétique industrielle de 3,4% par an d’ici 2030.
Augusto Luis Alcorta, responsable de la direction de la recherche stratégique de l’ONUDI, a souligné que le rapport préconise, à l’horizon de 2030, de réaliser l’accès universel aux services énergétiques modernes et de doubler le taux d’amélioration de l‘efficacité énergétique et la part des énergies renouvelables. Pour ce faire, le rapport estime nécessaire de revoir tous les programmes, les institutions et les réglementations, actuellement en vigueur, et d’encourager les accords négociés entre les gouvernements et les entreprises en matière d’efficience énergétique.
Pour y parvenir, il faudrait sensibiliser toutes les parties prenantes (entreprises, banques, industriels…) à l’efficience énergétique et à la nécessité de financer la recherche-développement, outre l’encouragement de l’adoption des nouvelles technologies et l’exonération des entreprises, sont les principaux instruments pour surmonter les obstacles à l’amélioration de l’efficience énéergétique industrielle.
Présent lors de la présentation du rapport de l’ONDI, Mohamed Lamine Chakhari, ministre de l’Industrie et du Commerce, soulignera que la loi de maîtrise de l’énergie, amendée en 2009, a permis à la Tunisie d’économiser plus de 800 tonnes équivalent pétrole (TEP) en 2011, contre 772 TEP en 2010, soit une amélioration de 5%.
Grâce au programme de promotion des énergies renouvelables (éolienne et solaire), la capacité de production a atteint, aujourd’hui, 238 mégawatts (MW) dont plus de 170 MW d’énergie éolienne, précise M. Chakhari.
WMC/TAP
