Allemagne (Photo : Marcus Brandt) |
[22/01/2012 19:55:12] BERLIN (AFP) Le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a estimé que les marchés financiers reprenaient progressivement confiance dans la zone euro, dans un entretien à la télévision allemande ARD dimanche soir.
“Cela se voit dans la réaction des marchés, nous n’avons pas franchi la montagne, mais nous avons vu ces dernières semaines que, lors des derniers emprunts obligataires, les marchés recommençaient lentement à avoir confiance”, a-t-il dit lors de cette interview.
La France ou l’Espagne ont notamment réussi cette semaine à emprunter à moyen ou long terme à des taux en baisse.
“Cela veut dire que les décisions du sommet européen de décembre dernier ont créé beaucoup de confiance”, a-t-il ajouté, balayant d’un revers de main toute tentative de dévier des conclusions de cette dernière rencontre de l’UE.
Questionné sur un article de l’hebdomadaire allemand der Spiegel, selon lequel le Premier ministre italien Mario Monti plaiderait pour un doublement du Mécanisme européen de stabilité (MES) en zone euro, M. Schäuble a déclaré : “on en reste à ce que les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé en décembre”.
“Ils ont dit: en mars on va à nouveau tout examiner et nous prenons le temps de le faire”, a-t-il martelé.
Le mécanisme permanent de soutien (MES) verra le jour en juillet et se cumulera pendant un an au mécanisme temporaire de soutien aux pays en difficulté (FESF).
En principe, le plafond pour la capacité de prêts combinée du FESF et du MES devra être limité à 500 milliards d’euros. Il est prévu néanmoins que les dirigeants européens examinent en mars la possibilité de relever ce plafond.
M. Schäuble, qui s’exprimait à la veille de la première réunion des ministres des Finances de la zone euro de l’année pour peaufiner les outils de lutte contre la crise de la dette, a rejeté les demandes d’aides supplémentaires en direction de l’Allemagne.
Questionné sur les appels du pied vers l’Allemagne pour une plus grande aide à la zone euro, notamment ceux de M. Monti, M. Schäuble a dit: “les problèmes ne sont pas nés en Allemagne”.
“Nous faisons plus que tous les autres et il est vrai que nous avons de grands avantages à l’Union européenne. Pour cette raison la solidarité n’est pas une voie à sens unique”, a-t-il continué.
Et d’ajouter: “Et nous prenons nos propres intérêts vraiment en compte, quand nous nous engageons à ce que la monnaie européenne reste stable et là dedans est compris le fait que nous aidons les autres pays”.