Tunisie : Pas de croissance sans réformes du système financier

Par : Tallel

“Favoriser la croissance et l’investissement pendant la transition”. C’est le thème d’un séminaire organisé à Tunis le lundi 12 décembre 2011, ayant débouché sur plusieurs recommandations, dont l’amélioration de la sécurité alimentaire en Tunisie, la création d’un cadre incitatif à l’agriculture et le développement des mécanismes de financement et de crédit aux PME.

Les participants à ce séminaire ont notamment mis en exergue la nécessité “d’assurer une gestion durable de l’énergie, d’acquérir les technologies en matière d’efficacité énergétique et de renforcer l’utilisation des énergies renouvelables“… Sans oublier d’instaurer une coopération constante entre les secteurs public et privé et de mettre en œuvre une économie du savoir.

Présent à cette rencontre, Jalloul Ayed, ministre des Finances du gouvernement de transition, a rappelé les mesures d’urgence mises en place, au rang desquelles la création d’emplois, les augmentations salariales, les aides sociales afin d’alléger les pressions et/ou revendications sociales. “Les réserves budgétaires ont été utilisées dans les indemnisations, les augmentations salariales et les aides sociales, ce qui fait qu’en 2012, il n’y a plus de réserves”, a-t-il affirmé.

Par ailleurs, M. Ayed estime que la Tunisie manque d’organismes qui à même d’aider à l’amélioration des fonds propres des entreprises. Et que, dans ces conditions, il serait judicieux que les PME/PMI disposent d’un “marché de fonds propres“ dédié, outre les banques. Et la création de la Caisse des dépôts et consignations et du Fonds générationnel s’inscrit dans cette perspective.