é de Shanghai en septembre 2009 (Photo : Philippe Lopez) |
[12/12/2011 10:44:14] PEKIN (AFP) Le groupe alimentaire suisse Nestlé a décidé la fermeture d’une de ses trois usines de production de crèmes glacées en Chine tandis que Danone a décidé la suspension des opérations de l’une de ses deux usines de fabrication de yaourts, ont indiqué lundi les deux compagnies à l’AFP.
Ces décisions sont imputables à la concurrence exacerbée sur le marché chinois dominé par des fabricants locaux, selon les analystes.
Les groupes Sanyuan, Yili et Mengniu fournissent en effet des produits équivalents et moins chers que ceux des deux fabricants étrangers.
“Les sociétés étrangères qui fabriquent ce genre de produits en Chine n’ont pas d’avantage compétitif”, selon Ma Wenfeng, analyste chez Beijing Orient Agribusiness Consultant Ltd.
En outre, “chaque marque locale est mieux reconnue dans sa région d’origine, comme par exemple Sanyuan à Shanghai et Mengniu en Chine du Nord”, a ajouté M. Ma.
Selon un porte-parole de Danone en Chine, Xu Jie, la suspension de l’activité de l’une des deux usines du groupe français à Shanghai n’est pas dû à la concurrence chinoise.
M. Xu a ajouté que Danone “travaille à un nouveau plan stratégique plus centralisé pour nos produits laitiers frais sur le marché chinois”.
“La très rude compétition est là depuis des années. Nous faisons juste une évaluation pour améliorer nos opérations”, d’après M. Xu.
Danone a dit ne pas avoir l’intention d’arrêter la production de son autre usine, située à Pékin.
Nestle (China) Ltd ferme une usine de crèmes glacées dans l’est de la Chine et arrête ses ventes dans cette région, pour se concentrer sur le nord et le sud du pays, a expliqué une porte-parole, Nancy He.
Selon Yan Qiang, un analyste chez Adfaith Management Consulting Inc cité par la presse chinoise, Nestlé et Danone pourraient se concentrer sur les produits haut de gamme.
L’histoire de la filière du lait en Chine a été émaillée de nombreux scandales, dont le plus important a été celui du lait en poudre pour nourrissons contaminée à la mélamine, à cause duquel des centaines de milliers de jeunes enfants souffrent aujourd’hui d’insuffisance rénale.
En mars de cette année, la presse a annoncé que cinq producteurs ont perdu leurs licences suite à des inspections sanitaires.